12 Septembre 2019 À 17:47
Le président de l’Assemblée nationale française, Richard Ferrand, a été mis en examen à Lille pour «prise illégale d’intérêts», dans une affaire de favoritisme envers une société de mutuelles qu’il dirigeait. La mise en examen d’un président de l’Assemblée nationale, quatrième personnage de l’État français, en cours d’exercice est inédite. Cette affaire, dite des Mutuelles de Bretagne, avait conduit Richard Ferrand, fidèle de la première heure du Président Emmanuel Macron, à quitter le gouvernement en juin 2017. Le journal satirique «Le Canard enchaîné» avait révélé qu’en 2011 les Mutuelles de Bretagne, que dirigeait alors Richard Ferrand, avaient décidé de louer des locaux commerciaux appartenant à sa compagne. M. Ferrand conteste toute irrégularité. À l’issue d’un «interrogatoire de première comparution» de près de 15 heures au tribunal de grande instance de Lille, «les trois juges d’instruction saisis du dossier ont décidé de mettre en examen Richard Ferrand pour prise illégale d’intérêts», a indiqué à l’AFP le parquet de Lille. Le procureur de Brest avait ouvert une enquête préliminaire en juin 2017, classée sans suite en octobre. Il avait invoqué la prescription s’agissant d’un éventuel délit de prise illégale d’intérêts et jugé que les infractions d’abus de confiance et d’escroquerie n’étaient «pas r>constituées».