24 Février 2019 À 16:01
Le Maroc a réalisé des progrès importants en matière de généralisation de l’enseignement. De nombreux efforts ont été fournis par les pouvoirs publics, durant ces dernières décennies, afin de garantir un accès équitable à l’éducation, notamment à l’école primaire. Résultat : la quasi-totalité des enfants aujourd’hui va à l’école. «La généralisation de l’enseignement primaire est l’une des préoccupations majeures des pouvoirs publics. Depuis les années 90, l’extension de la scolarisation primaire n’a cessé de croitre pour toucher toute la population concernée, y compris dans les zones les plus lointaines et les plus reculées. À cet effet, le ministère a déployé d’énormes efforts pour garantir un accès équitable à l’enseignement primaire, et ce, en menant des mesures diversifiées qui concernent à la fois l’offre et la demande de scolarisation», souligne le ministère de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Et d’ajouter que «Ces efforts sont illustrés notamment par l’extension du réseau des établissements scolaires qui a atteint, en 2017-2018, 7.721 écoles primaires dont 124 écoles communautaires et 13.104 satellites, et par la diversification des services de l’appui social et l’augmentation de leurs bénéficiaires, manifesté essentiellement, en 2017-2018, par l’opération un million de cartables avec 3.318.468 bénéficiaires, la restauration (cantines scolaires) avec 1.060.948 bénéficiaires, et l’octroi des aides financières conditionnelles (Programme “Tayssir”) avec 706.359 bénéficiaires».r>Grâce à ces multiples efforts, les résultats obtenus sont considérables en termes d’accès équitable à l’éducation. Les taux de scolarisation réalisés ont abouti à 99,7% au niveau national, en 2017-2018, avec 99,3% pour les filles. Pour la même année, le milieu rural enregistre un taux de scolarisation de 99,8%, avec 99,4% pour les filles. r>Au niveau national, les effectifs scolarisés au primaire public ont atteint 3.587.375 élèves, en 2017-2018, dont 1.987.540 en milieu rural, pour ce qui est des filles scolarisées leur nombre cumule 1.707.164 dont 939.333 en milieu rural. S’agissant de l’enseignement privé, celui-ci est pratiquement inexistant en milieu rural, du fait que les investisseurs le considèrent peu rentable. «L’enseignement primaire privé reste plus répondu en comparaison à l’enseignement secondaire collégial et qualifiant. Il est effectivement en nette progression. La part des effectifs scolarisés au primaire privé est passée de 8,9%, en 2007-2008, à 17%, en 2017-2018 (soit une augmentation de 8.1 points en 10 ans), contre 83% dans le primaire public. L’analyse de la répartition de l’enseignement privé selon les 12 régions du Royaume montre également que l’enseignement primaire privé est très développé essentiellement dans les régions de Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kénitra».
Quel bilan pour le système «Massar» ?r>Le système «Massar» est un projet national qui a pour objet de mettre en place un système d’information intégré au niveau des établissements scolaires, qui au-delà de ses aspects techniques de gestion informatisée de la scolarité, et des services électroniques offerts aux élèves et aux parents d’élèves, permet de constituer une base nationale pour le suivi individuel des élèves et de leurs parcours. Il permet également de disposer à tous les niveaux, les données nécessaires pour la prise de décision. «Le système “Massar” se caractérise par une couverture d’usage pour la totalité des écoles publiques et privées, tous cycles confondus, avec une couverture fonctionnelle complète de la gestion de la scolarité (inscription des élèves, constitution des classe et affectation des élèves aux classes, la gestion de l’évaluation et la gestion des absences). Tout cela avec des potentialités qualitatives qui permettent le suivi des programmes de l’appui social (“Tayssir”, r>“1 million de cartables”), le ciblage du soutien scolaire, la maîtrise du temps scolaire pour garantir le quota horaire annuel prescrit, l’efficacité des activités de l’inspection et du contrôle pédagogiques», précise le ministère. «Dans le registre de l’équité, “Massar” permet le suivi des enfants bénéficiant de l’éducation non formelle, du préscolaire en mettant l’accent sur les enfants à besoins spécifiques. Ce bilan positif, sans conteste, augure des évolutions prometteuses et importantes qui visent plus particulièrement l’action pédagogique au sein de la classe, pour l’évaluation des acquis et la gestion des apprentissages des élèves, l’innovation pédagogique, mais aussi le renforcement de la relation parents enseignants via le digital», poursuit la même source.