24 Avril 2019 À 18:53
Des Journées portes ouvertes ont été organisées, du 22 au 24 avril, au Centre hospitalier universitaire (CHU) Mohammed VI de Marrakech, au profit des patients diabétiques, et ce, à l’approche du mois sacré du Ramadan. r>L’objectif était d’évaluer le risque du jeûne et d’accompagner le patient dans son processus d’acceptation du non-jeûne, s’il y a lieu. Par la suite, le patient est invité à suivre une capsule éducative animée par un imam expliquant les risques du jeûne et la position de l’exemption du jeûne par le Saint Coran. r>Au programme de cette manifestation figuraient également des sessions éducatives de groupe, animées par des médecins et des diététiciens, qui ont permis d’aborder les différents aspects de la prise en charge de la maladie : éducation nutritionnelle, maniement d’outils thérapeutiques et surveillance du diabète.r>«Il s’agit d’une action de soins, de prévention et d’éducation ciblant les patients diabétiques de type 2 que nous suivons en consultation à l’approche du mois du ramadan, afin de les orienter et les conseiller autour du jeûne», a indiqué à la MAP le Pr Nawal El Ansari, chef du Service d’endocrinologie, diabétologie, maladies métaboliques et de nutrition. Concernant le jeûne des personnes diabétiques, elle a souligné que, de manière générale, «nous conseillons aux personnes diabétiques de ne pas jeûner puisque le jeûne va les exposer à des complications aiguës voire très graves».r>«Durant les années précédentes, nous avons constaté une augmentation des complications cardiovasculaires, cardiaques et accidents vasculaires cérébraux ischémiques à cause du jeûne des patients, car les malades qui sont polyuriques se déshydratent à cause du jeûne et n’arrivent plus à boire et à compenser cette perte d’eau», a-t-elle expliqué. Et d’ajouter : «Ce sont là quelques messages que nous véhiculions à travers des ateliers interactifs animés par des médecins spécialistes, des diététiciens, ainsi que des sessions de groupe dédiées aux conseils nutritionnels et règles alimentaires qui doivent être respectées, notamment en ce mois où les Marocains consomment davantage d’aliments sucrés ou gras, qui font partie du patrimoine culinaire marocain».