Régions

Ramadan: Prière, recueillement et perpétuation des coutumes

16 Mai 2019 À 18:27

À l’image des différentes populations du Royaume, les habitants du Moyen-Atlas accueillent le Ramadan dans le recueillement et la piété, tout en veillant à la préservation de leurs coutumes ancestrales liées à ce mois béni. Les marchés de la province se métamorphosent durant ce mois. Les commerces et les boulangeries voient leurs étalages et présentoirs garnis de toutes sortes de gâteaux traditionnels, dont la chabakia, le sfouf (ou sellou/slilou), zamita et les briwates qui meublent la table à l’heure de la rupture du jeûne.r>Les habitants de la région, notamment ceux d’Ifrane, restent fortement attachés à leurs habitudes ramadanesques héritées de leurs ancêtres. Les souks de la région sont quotidiennement pris d’assaut, en fin d’après-midi, par des citoyens désirant s’approvisionner en mets et produits qui serviront à la confection de recettes aux saveurs variées qui caractérisent la région.r>À l’heure de la rupture du jeûne, qui se fait dans le partage et la convivialité, les tables sont ainsi emplies de plats savoureux et succulents, accompagnés de la traditionnelle soupe locale. Beaucoup de familles préparent des recettes traditionnelles, tandis que d’autres cherchent à garnir leurs tables de nouveaux plats puisés dans d’autres cuisines. Après le ftour, les enfants accompagnent leurs parents à la mosquée pour la prière d’Al-Ichaâ, suivie de la prière de Taraouih, dans un climat de piété et de recueillement propre à ce mois béni.r>Au Moyen-Atlas, comme partout au Maroc, si les uns passent une partie de la soirée à prier et à lire le Saint Coran, le Ramadan est aussi l’occasion pour les familles de se retrouver autour d’un thé à la menthe et de friandises et de pâtisseries marocaines. Toutefois, pour les plus âgés, Ramadan aujourd’hui n’a pas le même goût que celui d’hier, qui était pourtant simple mais plus convivial.r>Selon Hayat, une mère de famille de la commune de Zaouïat Ifrane, «le Ramadan de nos jours n’a plus ce charme d’antan, toutes les belles pratiques traditionnelles ramadanesques du temps de nos parents et grands-parents ont presque disparu». «Jadis, tous les mets qui ornaient la table du ftour étaient faits maison et par les soins de nos mères et grands-mères», a-t-elle indiqué, avec nostalgie, remémorant le «bon vieux temps», une phase de la vie propre à tous les humains face aux changements opérés à travers les années, les décennies, etc. n=

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