Culture

Le réalisateur aborde le phénomène du commerce des organes

Après une première projection au Megarama de Casablanca, Ciné Atlas Rabat Colisée a accueilli, mardi 26 mars, la deuxième avant-première du film «Cambodia», du réalisateur Taha Mohamed Ibn Slimane.

29 Mars 2019 À 22:24

Distribué, par Canal4Distribution, dans les salles nationales depuis le 27 mars, ce film réunit une pléiade de comédiens marocains, notamment Rafik Boubker, qui a campé le premier rôle, Sanae Bahaj, Hassan Badida, Zhor Slimani, Salah Ben Salah, Khadija Adly, Abdessamad Elghofi et Saïd Drif.r>Un choix qui n’est pas fortuit, selon le réalisateur qui, en racontant son histoire entre le Maroc et Cambodia, décidait d’y mettre un peu d’humour pour livrer un genre de comédie très prisé par le public marocain. Et d’ajouter que «l’idée d’aller tourner au Cambodge m’est venue suite à un voyage que j’ai effectué dans ce pays», dont il a énormément apprécié la culture et la civilisation. «C’est là où j’ai pensé développer tout ce que j’ai vu dans un scénario, afin de faire découvrir cette culture au public marocain. C’était une bonne expérience, même si j’avais des difficultés à communiquer avec les Cambodgiens, parce qu’ils ne parlaient ni français ni anglais ni arabe. Mais j’avais deux amis cambodgiens qui connaissaient l’anglais et m’ont soutenu dans toutes les étapes du film». Ce dernier aborde le phénomène du commerce des organes, en racontant une histoire dans un moule comique, afin que le public puisse en retenir l’essentiel des événements, qui commencent avec la disparition d’une voiture classique appartenant au chef d’un gang. Le mécanicien Ezzeddine «Kouika», qui devait la réparer est, ainsi, s’est retrouvé dans le pétrin avec la mafia. Le seul moyen pour lui de s’en sortir est de payer au chef du gang la somme de 300.000 dirhams. Bien sûr, n’ayant pas cette somme d’argent, il devait chercher une solution dans un délai d’un mois. C’est ce qui l’a amené à décider de vendre son rein à quelqu’un qui en avait besoin pour guérir. L’opération devait se faire à Singapour. Mais Kouika et le malade (Ismaïl) se retrouvent à Cambodia (nom anglais du Cambodge) où ils vivent des situations spéciales aussi dangereuses que drôles.

Un enchaînement un peu spécial que livre ce film, en compagnie du comédien Rafik Boubker. «C’est une belle expérience où il y a une ouverture sur d’autres cultures et sur un autre continent, puisque le tournage s’est déroulé entre les continents africain et asiatique. C’est vrai que le tournage en Asie a été pour nous un changement radical à tous les niveaux. Mais on a pu surmonter tous les petits problèmes pour tourner cette fiction comique», précise Rafik Boubker. Quant au réalisateur du film, Mohamed Taha Ibn Slimane, il a déjà à son actif plusieurs films qu’il a réalisés en Écosse (où il a fait ses études de littérature anglaise et décroché son diplôme de cinéma), notamment «Diversity» (long métrage) en 2011, «Dangerous cripple» (long métrage) en 2013, et «As if by magic» (court métrage) 2016. «Cambodia» est son deuxième long métrage au Maroc après «Les papiers d’amour» (2016). 

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