31 Mai 2020 À 18:01
Malgré la pandémie du Covid-19, le Groupe OCP a réalisé de bonnes performances les trois premiers mois de l’année. «OCP a mis en œuvre des mesures spécifiques pour assurer un environnement de travail sécurisé pour ses employés sur tous ses sites. Cela a permis au groupe de maintenir un rythme d’opérations régulier, sans interruption ni impact direct sur la production», affirme le géant des phosphates. Ce dernier a ainsi engrangé 12,27 milliards de dirhams de revenus soutenus par de forts volumes à l’export, légèrement en dessous des 12,42 milliards enregistrés un an plus tôt. La hausse des exportations d’engrais vers les marchés clés a compensé la baisse des prix par rapport au premier trimestre 2019. En revanche, comparé au quatrième trimestre 2019, le chiffre d’affaires a augmenté de 5%, principalement en raison de volumes de ventes plus élevés et d’une légère reprise des prix au début de l’année grâce à une hausse de la demande. La marge brute s’est établie à 7,53 milliards de dirhams, contre 8,37 milliards au premier trimestre de l’exercice précédent, entraînant une baisse du taux de marge à 61% par rapport à 67% à fin mars 2019. Ce recul est principalement attribué à la baisse des prix des engrais, qui n’a été que partiellement compensée par le recul des prix du soufre et de l’ammoniac. L’Ebitda s’est élevé, quant à lui, à 3,32 milliards de dirhams, en baisse par rapport aux 4,28 milliards affichés au premier trimestre 2019. L’OCP affirme avoir néanmoins réussi à maintenir une forte marge d’Ebitda à 27%. Comparé au dernier trimestre 2019, l’Ebitda a augmenté de 48%, grâce à la progression des volumes vendus et à l’amélioration des prix des engrais. «Comme prévu, les fondamentaux du marché se sont légèrement améliorés au début de l’année, avec une demande plus élevée dans la plupart des régions et des prix en légère hausse par rapport à fin 2019. Au Brésil, la hausse des importations a été portée par une bonne saison agricole et soutenue par une hausse record des exportations agricoles au premier trimestre 2020», souligne, par ailleurs, le groupe. La demande européenne s’est, quant à elle, redressée par rapport aux niveaux de l’année dernière, avec une hausse des importations en prévision des impacts potentiels sur les canaux d’approvisionnement des mesures de confinement liées au Covid-19. En Afrique, la demande a également augmenté en glissement annuel, tirée principalement par le Nigeria et l’Éthiopie. À l’inverse, la demande en Inde a baissé par rapport à l’année précédente. Les achats sont ainsi en recul dans l’attente de la décision du gouvernement sur les subventions.