13 Février 2020 À 13:31
Présidant cette session, le Chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani, a rappelé que la transformation numérique «est devenue une nécessité absolue et pas seulement un choix pour réaliser le développement et accéder au rang des pays émergents, car de nombreux pays s’y sont pleinement engagés en lui consacrant d’importantes capacités humaines et matérielles, partant de leur prise de conscience du rôle névralgique qu’elle jouera dans l’économie dans le proche avenir». La digitalisation constitue en effet l’un des moyens incontournables pour le développement global de l’économie nationale, compte tenu du rôle important qu’elle joue dans l’attraction des investissements, la création de l’emploi, la modernisation des services publics, la mise des services à la disposition des citoyens de manière rapide et efficace. C’est dans ce contexte que l’ a été créée comme un mécanisme de mise en œuvre de la stratégie de l’État dans le domaine du développement numérique, de l’encouragement de la diffusion des moyens numériques et du développement de leur utilisation par les citoyens.r>Le processus de digitalisation a certes été lancé, mais pour l’accélérer et passer à la vitesse supérieure, il est inévitable de renforcer la coordination étroite entre toutes les parties concernées. C’est dans ce sens que l’ et tous les partenaires et acteurs ont multiplié les partenariats en vue de rattraper le retard enregistré, et développer des projets numériques ayant une incidence palpable sur le quotidien du citoyen et des entreprises.r>L’ se positionne également en tant que laboratoire numérique qui fera office de pépinière des projets numériques dans divers secteurs. Autre chantier de l’Agence, le développement d’une plateforme d’interconnexion entre les différents administrations et organismes gouvernementaux, et les différents acteurs pour qu’ils participent tous, de manière effective, à faire réussir cet important projet qui répond aux Hautes Instructions de S.M. le Roi Mohammed VI de mettre à profit l’informatique et les nouvelles technologies dans l’échange des documents et des informations disponibles chez les administrations publiques. L’Agence se déploie également d’élaborer une plateforme d’accompagnement et de suivi de toutes les étapes des startups, et qui comprend toutes les informations liées à ces entreprises. Cet espace, qui constitue un carrefour virtuel de l’offre et de la demande permet à ces startups de renforcer leur contribution au tissu économique national et leur présence au niveau international, a indiqué la même source. Le lancement du projet de l’académie digitale est également un chantier majeur de l’ qui ambitionne de réorienter annuellement le parcours professionnel de quelque 3.000 agents en les formant aux métiers numériques, afin de préparer des talents capables de répondre aux besoins de l’économie nationale et d’augmenter les opportunités d’insertion professionnelle des jeunes. Cette initiative devrait être élargie pour intégrer d’autres secteurs et les faire bénéficier des opportunités de développement des métiers qu’offrent les compétences travaillant dans le domaine digital, et ainsi améliorer leur compétitivité.
Plan 2020-2022, une feuille de route pour accélérer la digitalisation
L’Agence de développement du digital a approuvé, en janvier dernier, la note d’orientations générales pour le développement du digital au Maroc à l’horizon 2025. Approuvée lors du conseil d’administration tenu le 23 décembre 2019, cette note trace la trajectoire du digital à court et moyen termes, mais fait le bilan des actions entreprises dans ce domaine durant la dernière décennie. Mais, si les perspectives sont ambitieuses, le bilan, lui, est à qualifier de moyen. Beaucoup de défis sont à relever : r>• Adopter une vision intégrée de la transformation digitale.r>• Adopter les outils nécessaires et simplifiés pour la mise en œuvre effective et l’usage à grande échelle des plateformes digitales.r>• Améliorer les infrastructures digitales. r>• Renforcer la compétence humaine pour répondre aux besoins du marché en termes de métiers du digital.r>• Revoir le mode de gouvernance qui ne permet pas un pilotage efficace de la mise en œuvre des programmes digitaux.r>De ces constats, l’ADD a identifié un certain nombre d’objectifs autour de trois grands défis : l’amélioration de la qualité des services publics, l’amélioration de la productivité et de la compétitivité de l’économie nationale et la réduction des inégalités sociales. Ainsi, et à l’horizon 2025, l’ ADD ambitionne de mettre en place : r>- Une administration digitale au service des citoyens et des entreprises.r>- Une économie compétitive grâce aux gains de performance amenés par un écosystème digital et innovation.r>- Une société inclusive grâce au digital.