05 Avril 2020 À 15:03
Quels plans de relance pour une économie mondiale grippée par la pandémie du Coronavirus ? Avant que cette crise sanitaire ne soit qu’un triste souvenir, des Organisations internationales ne cachent pas leur crainte de voir les questions environnementales reléguées au second plan devant l’urgence de redémarrer les économies en recourant aux énergies fossiles dont les prix sont à leurs plus bas niveaux. L’Agence internationale de l’énergie (AIE) y voit, au contraire, une opportunité pour les énergies renouvelables. «Il existe aujourd’hui environ 400 milliards de dollars de subventions au profit des énergies fossiles dans le monde, dont plus de 40% visent à rendre les produits pétroliers moins chers». Cette crise sanitaire est une opportunité pour les gouvernements, qui assurent 70% des investissements en énergies propres, de supprimer ou de mieux réorienter les subventions accordées aux produits pétroliers, assure l’AIE.r>Cette pandémie est «un test de l’engagement des gouvernements et des entreprises en faveur de la transition énergétique». Une note positive, vu les circonstances sanitaires actuelles, a été relevée par plusieurs sources : la baisse de la concentration atmosphérique du CO2 due au confinement de la moitié de la population mondiale. Mais cette baisse ne saurait être attribuée à une quelconque volonté politique. «Cette chute pourrait bien être suivie d’un rebond de la croissance des émissions de CO2 à mesure que l’activité économique reprendrait», avertit l’Agence qui rappelle qu’en 2019, les émissions de gaz à effet de serre avaient stagné alors que l’économie mondiale avait enregistré une croissance de 3%.