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Asmaa Niang : «Je suis à 20-22 heures d’entraînement par semaine. De cette manière ce ne sera pas difficile au moment de reprendre»

La championne marocaine de judo, Asmaa Niang, est connue pour son esprit positif et son optimisme contagieux. En ces temps de confinement, la championne d’Afrique peut compter sur son expérience de «quarantaine» à la suite d’une blessure en 2007 et appelle tout le monde à redéfinir ses priorités.

20 Avril 2020 À 22:03

En plus d’être une championne et une pionnière dans son sport, Asmaa Niang est connue pour son énergie positive et son sourire permanent. En ces temps de crise sanitaire et de confinement, Niang prend les choses avec philosophie. Dans une vidéo publiée par la BBC, la judoka marocaine parle de son «expérience en quarantaine» et comment ce qu’elle a vécu en 2007 a eu un effet positif sur sa vie, jusqu’à la façon avec laquelle elle continue de se préparer dans son appartement à Paris. «Bien avant de représenter le Maroc, raconte-t-elle, j’ai passé 10 années chez les pompiers de Paris. Du coup, je suis partie aux Jeux mondiaux militaires en Inde (2007) et je me suis blessée face à une Chinoise qui partait pour les JO de Pékin.» Une blessure qui a collé Asmaa Niang au lit pour une longue période, sans possibilité de bouger et encore moins de s’entraîner. «Je suis restée neuf mois sans rien faire !» raconte Niang. Cette expérience a marqué la judoka à vie. À tel point qu’elle s’en sert aujourd’hui pour tenter de garder le cap et la motivation. «C’est un ancrage (…) je sais que quoi qu’il arrive, dans l’adversité, dans les moments difficiles, on peut répondre présent.» C’est avec beaucoup de philosophie que Niang prend la situation mondiale actuelle. «Je pense qu’il n’y a pas que du mauvais là dedans, affirme-t-elle. J’ai fait l’expérience de la blessure et je pense que c’est la plus belle blessure que j’ai eue, parce que ça m’a permis de me recentrer sur moi-même.»r>Naturellement, Asmaa Niang se tourne vers l’avenir et les JO de Tokyo, même s’ils ont été reportés à l’année prochaine. «Je n’ai d’autre choix que de m’adapter. Je suis à 20-22 heures de sport par semaine. J’ai essayé de garder le même rythme que d’habitude. De cette manière, ce ne sera pas difficile au moment de reprendre.»r>Habituée à poster des messages motivants sur les réseaux sociaux, Asmaa Niang ne déroge pas à la règle. «Restez connectés avec vous-mêmes, pendant ce moment difficile. Toute la planète est dans la même galère. Je sais qu’il y a un mouvement positif qui s’est créé sur les réseaux sociaux. Pour moi, les médecins et les infirmiers sont les véritables héros. Je vous donne tous rendez-vous à Tokyo, l’année prochaine», conclut-elle. 

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