14 Décembre 2020 À 20:04
Un aréopage de jeunes journalistes ainsi que des étudiants en journalisme ont pris part, dimanche à Marrakech, aux travaux d’un atelier axé sur «Le rôle de la presse culturelle dans la consolidation des valeurs de dialogue et le rejet de la violence», encadré par des experts et spécialistes en la matière. Organisée par l’Alliance marocaine de la presse culturelle (AMPC), en partenariat avec le Centre «Inaya pour le développement et les œuvres sociales» et la Fondation Hanns Seïdel, cette rencontre vise à doter les jeunes journalistes du savoir-faire et de l’expertise dans les domaines de l’écriture journalistique afin d’assurer une meilleure diffusion des valeurs de pluralisme, de diversité culturelle, de tolérance et de rejet des discours de haine et de violence. Cet atelier se propose également d’enrichir et de promouvoir la culture juridique des journalistes dans le domaine de la déontologie, notamment en ce qui concerne les interviews, l’écriture journalistique et le tournage, ainsi que lors du traitement de questions ayant suscité de grandes polémiques. Intervenant à la cérémonie d’ouverture de cet atelier, le président de l’AMPC, Mohamed Jalid, a déploré «la montée en puissance des discours de haine et de l’apologie de la violence ces dernières années, en raison des nouvelles possibilités qu’offrent les nouvelles technologies d’Information et de communication (NTIC)». «Ces discours démesurés prônant le rejet de l’autre et la violence se sont transformés en un courant qui s’est infiltré au point de devenir une méthodologie professionnelle chez plusieurs médias traditionnels et électroniques», a-t-il enchainé. Dans la foulée, il a insisté sur l’impératif de renforcer la présence de la culture en tant que moyen d’éducation aux valeurs de tolérance et d’acceptation de la différence et d’autrui, tout en soulignant l’importance d’associer les intellectuels, les penseurs et les créateurs dans les débats publics de manière à faire entendre leurs voix sur les questions en rapport avec la démocratie, le pluralisme et l’instauration de l’État de droit. M. Jalid n’a pas manqué de mettre en exergue le rôle crucial de la culture pour préparer une jeune génération imprégnée de la culture du respect de la différence et des valeurs de tolérance et de rejet de la violence, indiquant que cet atelier vise à sensibiliser les jeunes journalistes et les étudiants en journalisme aux dangers de ces discours qui sont en contradiction avec la déontologie de la presse. De son côté, le président du Centre Inaya pour le développement et les œuvres sociales, Mustapha Ghilmane, a relevé que cette rencontre aborde des questions d’une grande sensibilité dans la pratique professionnelle des journalistes, appelant à renforcer les volets relatifs aux règles déontologiques chez eux. Et de poursuivre que le respect méticuleux des règles et principes déontologique de la profession du journalisme constitue, sans nul conteste, la garantie de la confiance auprès du public, notamment dans le contexte actuel.