Économie

Les besoins financiers de la FAO atteignent désormais 153 millions de dollars

La pandémie du Coronavirus ne doit pas occulter l’invasion de criquets pèlerins qui risque de s’aggraver dans les pays d’Afrique de l’Est mais également en Iran et au Yémen. Jusqu’à présent, plus de 240.000 hectares ont été traités aux pesticides chimiques et biochimiques.

En raison des pluies abondantes tombées en mars dernier, les essaims de criquets ont atteint l’Iran, pays déjà éprouvé par la Coronavirus, et le Yémen en guerre. Ph. AFP

12 Avril 2020 À 20:40

La FAO a récemment revu à la hausse son appel afin de lutter contre le criquet pèlerin qui s’élève actuellement à 153,2 millions de dollars. «Jusqu’à présent, 111,1 millions de dollars ont été promis ou reçus», affirme l’Organisation de l’ONU de l’agriculture et de l’alimentation. C’est que la situation ne fait que s’aggraver dans les pays d’Afrique de l’Est, Éthiopie, Kenya, Somalie, Soudan du Sud, Ouganda et Tanzanie. Mais en raison des pluies abondantes tombées en mars dernier, les essaims de criquets ont atteint l’Iran, pays déjà éprouvé par la Coronavirus, et le Yémen en guerre. Les restrictions sur les mouvements du personnel et sur l’équipement imposées par le Covid-19 ont provoqué des défis importants. «Il n’y a pas de ralentissement, car tous les pays affectés travaillant avec la FAO considèrent la question des criquets pèlerins comme une priorité nationale», a déclaré Cyril Ferrand, Responsable de l’équipe de résilience pour l’Afrique de l’Est de la FAO. En dépit des difficultés générées par la crise sanitaire, plus de 240.000 hectares dans les régions infestées ont été traités avec des pesticides chimiques ou des biopesticides et 740 personnes ont été formées pour mener à bien des opérations de lutte contre les criquets pèlerins, fait savoir la FAO. L’acquisition de ces insecticides et leur acheminement sur le terrain des opérations d’épandage constituent le plus grand défi.r>La FAO rappelle que le criquet pèlerin est considéré comme le ravageur le plus destructeur au monde. «Un seul essaim mesurant près d’un kilomètre carré peut contenir jusqu’à 80 millions de criquets». Selon la FAO, à moins de renforcer les activités de lutte, le nombre de criquets pourrait être multiplié par 20 pendant la saison des pluies à venir. Le Programme alimentaire mondial estime que le coût de la réponse à l’impact des criquets sur la seule sécurité alimentaire était au moins 15 fois plus élevé que le coût de la prévention de la propagation. 

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