12 Octobre 2020 À 00:28
La consolidation des rapports entre le Maroc et l’Espagne passe, entre autres, par la dimension culturelle. Celle-ci est favorisée par les efforts que déploient différentes institutions, notamment la Casa Árabe. Il s’agit d’une institution espagnole, créée en 2006, qui travaille pour améliorer la connaissance du monde arabe en Espagne et pour renforcer les relations politiques, économiques, culturelles et académiques entre l’Espagne et les pays arabes. Contactés par «Le Matin», les responsables de la Casa Árabe affirment que la plupart des activités de leur institution sont dédiées au Maroc. «Étant donné l’importance des relations entre l’Espagne et le Maroc, beaucoup de nos activités sont dédiées au Maroc, notamment à sa riche production culturelle, à encourager les échanges économiques et à favoriser la connaissance du Maroc contemporain et les intéressantes transformations sociales vécues dans le pays au cours des dernières années», soulignent-ils.r>Différents programmes ont été pensé et mis en place par l’institution pour assurer ce rôle de rapprochement culturel entre les deux pays et à leur tête une série de conférences intitulée «Causeries à saveur de thé. Dialogue hispano-marocain». Ces conférences ont connu un franc succès et les responsables ne cachent pas leur intention de les reprendre dès que ce sera possible. Rappelons dans ce sens que plusieurs activités sont actuellement en arrêt à cause des circonstances actuelles dictées par la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19).r>Autre point important à souligner : la Casa Árabe mise également sur le cinéma pour assurer le rapprochement culturel entre les deux pays. L’institution dispose de deux sièges, à Madrid et à Cordoue. Les organisateurs assurent dans ce sens que des films sont projetés toutes les semaines. «Pendant le confinement, et grâce à notre collaboration avec le Festival de cinéma africain de Tarifa, deux films marocains ont pu être visionnés gratuitement en ligne. Il s’agit de “L’orchestre des aveugles” du réalisateur Mohamed Mouftakir et “Adiós, Carmen” de Mohamed Amin Benamraoui», assure la même source. En outre, ajoute-t-on, le public a pu profiter pendant au siège de Cordoue d’une exposition dédiée à la photographie de l’artiste marocaine Leila Alaoui. Autant dire que l’art marocain est très présent en Espagne et que la Casa Árabe déploie plusieurs efforts pour assurer pleinement, entre autres, son rôle de rapprochement culturel entre les deux pays.r>À propos des objectifs tracés pour l’avenir, les responsables soulignent que Casa Árabe continuera à proposer des activités qui permettront de mieux faire connaître la culture marocaine en Espagne. L’Institution cherche également à tenir informé le grand public espagnol sur les immenses opportunités qu’offre la collaboration avec le Maroc, et ce dans tous les domaines.
Le digital, un véritable pilier de développement des relations culturellesr>La transformation digitale constitue désormais un levier de croissance et de développement dans tous les domains, y compris dans les relations entre les pays. Pour les responsables de la Casa Árabe, l’institution a été forcée de concentrer ses programmes dans le monde digital durant cette période de pandémie liée au Covid-19 et plus particulièrement pendant le confinement. «Dans les premières semaines, nous pensions que cela pourrait être un problème pour notre public régulier, aussi surprenant que cela puisse paraître, nous avons constaté que nous avons gagné un grand nombre de spectateurs avec nos activités online», soulignent les organisateurs. Le constat est légitime, partant du principe que le digital permet d’avoir des spectateurs dans le monde entier. De même, des experts de différentes nationalités peuvent assister et participer aux conférences organisées par l’institution sans pour autant se soucier du déplacement à l’étranger. Pour ces raisons-là, les responsables soulignent que la Casa Árabe entend poursuivre sa programmation online.