12 Août 2020 À 17:59
Le ministère de la Santé poursuit la mobilisation des ressources et des moyens pour faire face à la propagation de la pandémie du Covid-19. Intervenant mardi lors d’un webinaire organisé par la Société marocaine des sciences médicales (SMSM), sous le thème «Situation épidémiologique Covid-19 préoccupante : la riposte», le ministre de la Santé, Khalid Aït Taleb, a annoncé que «les centres de santé de référence seront déployés dans les différents quartiers en vue d’accueillir les cas suspects de Covid-19 qui leur seront transférés par les médecins des secteurs privé, public et autres, ou par des pharmacies situées au niveau de chaque quartier».r>Confirmant l’adoption du nouveau protocole relatif au traitement des cas asymptomatiques à domicile, le responsable gouvernemental a fait savoir que «les cas asymptomatiques qui ne souffrent pas d’une maladie chronique et ne présentant aucun risque pour leur entourage peuvent être traités à leur domicile, et ce en coordination avec les représentants de l’administration territoriale». Ces cas effectueront les tests nécessaires, à savoir notamment un cardiogramme, et recevront les médicaments tout en leur assurant un contrôle médical continu a précisé le ministre en affirmant que le déploiement des centres de référence vise notamment à augmenter le nombre des espaces de dépistage pour une prise en charge urgente des patients.r>Estimant que la situation épidémiologique actuelle «suscite une sorte de peur légitime et soulève de nombreux questionnements sur les raisons ayant conduit à cette augmentation du nombre de cas contaminés, de décès et de cas critiques dans les services de réanimation», le ministre a affirmé que «la hausse du nombre de cas était attendue après la levée du confinement sanitaire et l’augmentation du nombre de tests de dépistage». Il a dans ce sens appelé l’ensemble des citoyens à rester vigilants pour faire face à la propagation de la pandémie et pour éviter de dépasser les capacités du système de soins.r>Intervenant également lors de cette réunion virtuelle, le wali de la région de Casablanca-Settat, gouverneur de la préfecture de Casablanca, Saïd Ahmidouch, a affirmé que la situation épidémiologique liée au Covid-19 est «particulièrement difficile» dans le territoire, comme le montre la montée du nombre des contaminations. «Le diagnostic de la pandémie dans la région est marqué par la croissance du nombre des personnes touchées par le virus», a-t-il ajouté en précisant que la région a enregistré dernièrement près de 400 cas par jour. Déplorant l’arrivée tardive des personnes infectées dans les établissements de soins, le responsable territorial a souligné que les patients sont souvent admis dans les hôpitaux dans un état relativement grave. M. Ahmidouch a insisté dans son intervention sur le rôle important à jouer par la médecine du travail dans les entreprises ainsi que les cliniques privées dans cette lutte contre la pandémie. Dans ce sens, le responsable a affirmé que ces établissements sont appelées à jouer un rôle «plus important» dans le combat contre cette pandémie, soulignant «le besoin de réorienter la stratégie de dépistage en vue de détecter le plus rapidement possible les cas positifs».r>S’accordent à dire que la situation actuelle est préoccupante au regard des indicateurs qui sont en hausse (taux d’incidence, taux de reproduction «R», taux de positivité, nombre d’hospitalisations en réanimation et décès, capacité du système de santé qui s’adapte de plus en plus difficilement, etc.), les experts prenant part à cette rencontre ont appelé à une riposte adaptée pour permettre au pays de faire face à cette situation et éviter une aggravation. Ils ont ainsi préconisé la mise en place d’outils de suivi harmonisés, la définition de la relation entre le libéral-l’hôpital-les Unités Covid, ainsi que le partage de la décision de tester avec le médecin généraliste libéral. Il est aussi question de la mise en place d’un parcours clair des patients suspects ou positifs, de l’implication dans le protocole thérapeutique et de considérer le Covid-19 chez le médecin libéral comme une maladie professionnelle prise en charge par l’État, ont souligné les participants. À rappeler que ce débat en ligne a été organisé en collaboration notamment avec le ministère de la Santé, le ministère du Travail et de l’insertion professionnelle, la Confédération générale des entreprises du Maroc et l’Agence marocaine de presse.