15 Juillet 2020 À 17:48
Colère à la Fédération marocaine de la franchise (FMF). Alors que la crise sanitaire a impacté quasiment toute l’économie nationale, la corporation déplore l’absence de plans d’action en faveur de l’activité et de mention même du commerce en général dans le projet de loi de Finances rectificatif (PLFR). « La grande majorité des commerces, tous secteurs confondus, ont dû arrêter toute activité, tout en continuant à supporter des charges conséquentes pendant toute la durée du confinement. La baisse d’activité pendant cette période est évaluée à près de 90% du chiffre d’affaires, voire l’arrêt total de toute activité», souligne la Fédération dans un communiqué.r>La FMF, qui a multiplié les rencontres avec les entreprises touchées, depuis mars dernier, n’a cessé de sonner l’alarme et de formuler des recommandations pour soutenir le secteur. Ce dernier emploie près de 2 millions de personnes, soit près de 14% de la population active du pays. Il s’agit même du deuxième pourvoyeur d’emplois au niveau national après l’agriculture et contribue à hauteur de 8% du PIB, fait valoir la profession. La FMF réclame la gestion de la problématique de l’acquittement des loyers par les commerçants en période de fermeture administrative. Ceci à travers la suspension des procédures exécutoires durant cette période pour une durée de 12 mois, notamment. r>Autre recommandation, la FMF souhaiterait une révision du mode de calcul des taxes locales en préconisant un abattement de 50% de taxes dues, entre 2020 et 2021, ainsi que l’accélération de la mise en œuvre des réformes de l’administration conformément au PLFR et ses orientations. r>Sur le volet douane, «le PLFR stipule un relèvement considérable du droit d’importation de 30 à 40%. Ceci constitue un danger non seulement pour les entreprises, mais aussi pour le consommateur qui se retrouvera face à une inflation des prix. Il est donc nécessaire de reconsidérer cette mesure, afin de ne pas engouffrer le consommateur et le producteur, à la fois, dans une crise du pouvoir d’achat », suggère la fédération.r>Pour ce qui est des crédits et programmes de soutien, la FMF préconise l’allègement des critères d’octroi des produits Damane Relance qu’elle juge trop drastiques pour permettre un accès à un plus grand nombre d’entreprises. Elle appelle également au relèvement de 41 à 51 ans l’âge limite pour accéder au programme Intilaka.r>Pour la sécurité sociale, la FMF propose un report des indemnités /ou un abattement de 50% des cotisations de l’année 2020, relatives aux salaires supérieurs à 5.000 DH.r>Enfin, elle préconise l’exonération ponctuelle de la TVA sur les investissements.