16 Janvier 2020 À 16:34
Les investissements dans l’énergie continueront à croitre dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) dans les 4 prochaines années. «Ils devraient atteindre un milliard de dollars sur la période 2019-2023, dont 36% dédiés à l’électricité», indique le rapport annuel sur les énergies renouvelables que vient de publier l’association de l’industrie solaire du Moyen-Orient (MESIA).r>La capacité mondiale d’énergie solaire a augmenté de plus de 25 fois au cours de cette décennie : r>de 25 GW début 2010 à 617,9 GW prévus fin 2019. La capacité globale pour le solaire photovoltaïque ressort à 17,9 GW. Si d’énormes écarts subsistent entre pays de la région, le Maroc, l’Égypte, la Jordanie et les Émirats arabes unis sont les principaux leaders du secteur.r>«Le déploiement des plans d’énergies renouvelables (solaire et éolien) au Maroc s’appuie principalement sur des projets d’envergure», soulignent les auteurs du rapport. Parmi les points forts du Royaume consignés dans le document, la création de l’agence Masen avec un fort soutien du gouvernement et une capacité à mobiliser des subventions et des financements concessionnels par le biais de partenariats public-privé et à gérer les processus de sélection d’un site et de délivrance de permis. Ce qui a «facilité le développement de l’énergie solaire au Maroc, estime l’Agence internationale de l’énergie», lit-on dans le document publié en anglais.r>Pour MESIA, le Maroc est en passe d’atteindre ses objectifs de mix énergétique, mais des défis restent à relever. Parmi eux, les 30 milliards de dollars d’investissements requis jusqu’en 2030. Un montant important qu’il est nécessaire de sécuriser, estime l’association. r>Autre défi de taille, l’application de règles claires telles que la facturation nette (Net metering) permettant au compteur des consommateurs de tourner à l’envers lorsque leur production d’électricité dépasse leur consommation, ou encore en utilisant deux compteurs, l’un enregistrant la production, l’autre la consommation, et en effectuant la soustraction sur la facture. Par conséquent, le projet de «permettre l’accès au réseau aux projets privés doit être également achevé».r>En outre, font remarquer les auteurs du rapport, le système d’alimentation actuel est plus flexible grâce à l’hydroélectricité, au CSP (solaire thermique à concentration) avec stockage intégré et l’interconnexion avec l’Europe. Mais des problèmes d’intégration sur les réseaux électriques sont à craindre lorsque la production éolienne prendra davantage d’ampleur.