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Une étude marocaine démontre que la détection des anticorps dans les échantillons de sérum est plus importante que la détection de l’ARN viral

01 Novembre 2020 À 16:40

Une étude menée récemment par un groupe de scientifiques marocains sur une cohorte de cinquante patients marocains infectés par le SRAS-CoV-2, a fait ressortir que, durant la phase de convalescence, la détection des anticorps dans les échantillons de sérum est plus importante que la détection de l’ARN viral. L’étude intitulée «Covid-19 : profil moléculaire et sérologique des patients marocains après rétablissement clinique», menée entre le 25 mars et le 9 avril 2020 par l’Université r>Mohammed VI des sciences de la santé et l’Université Hassan II de Casablanca, a mis en évidence qu’une réponse anticorps typique est induite pendant l’infection par le SRAS-CoV-2, alors que le test sérologique fournit une complémentarité conséquente au test ARN pour le diagnostic spécifique pathogène, ainsi que des informations utiles pour évaluer le statut immunitaire adapté du patient.

L’étude, qui s’est penchée sur le profil moléculaire et sérologique des patients admis à l’Hôpital universitaire international Cheikh Khalifa Ibn Zaïd à Casablanca, a concerné les sujets ayant quitté l’hôpital après l’achèvement de 10 jours de traitement, la normalisation des tests biologiques, la récupération clinique et l’obtention de deux RT-PCR négatives consécutives, ou après 24 jours d’hospitalisation. Le document a révélé que 18% des cas concernés étaient asymptomatiques, alors que 82% présentaient des symptômes tels que fièvre, toux, dyspnée, myalgie, douleur thoracique, céphalée, diarrhée ou vomissements. Selon cette étude, une comparaison entre les résultats sérologiques et virologiques montre le manque de corrélation entre les résultats du test SARS-CoV-2 RT-PCR après récupération clinique et la détection des anticorps SARS-CoV-2 IgG et IgM. Ainsi, les tests sérologiques semblent être une méthode intéressante qui pourrait être utilisée pour confirmer la récupération biologique des patients chez lesquels le gène N persiste dans le test RT-PCR. En outre, ces tests sérologiques semblent être la méthode de diagnostic la plus fiable en matière de surveillance, par rapport au test RT-PCR en raison de son incapacité à détecter une infection antérieure. 

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