24 Mars 2020 À 19:25
Le Fonds monétaire international (FMI) révise à la hausse l’impact du coronavirus sur l’économie mondiale, ouvre les vannes du financement pour l’atténuer et pense déjà à la reprise. Ainsi, le FMI s’attend à une récession en 2020 au moins aussi dure que lors de la crise financière mondiale, voire pire. Toutefois, nuance-t-il, une reprise est attendue en 2021. Pour y parvenir, Kristalina Georgieva, DG du FMI, insiste pour donner la priorité à la maîtrise de la contagion et au renforcement des systèmes de santé publique. «Les conséquences économiques sont importantes et s’aggraveront, mais plus vite nous arrêterons ce virus, plus rapide et plus forte sera la reprise», martèle-t-elle.r>Le FMI révèle que les investisseurs ont déjà retiré 83 milliards de dollars des pays émergents depuis le début de la crise, ce qui constitue la plus grande sortie de capitaux jamais enregistrée. Il se dit aussi «particulièrement» préoccupé par les pays à faible revenu. Que prévoit-il de concret ? «Nous allons augmenter massivement le financement d’urgence, pour lequel près de 80 pays sollicitent notre aide, et nous coopérons étroitement avec les autres institutions financières internationales…», note la DG du FMI. Elle ajoute que le Fonds reconstitue actuellement le fonds fiduciaire d’assistance et de riposte aux catastrophes et qu’il est prêt à déployer l’intégralité de sa capacité de prêt, qui est de 1.000 milliards de dollars. Le FMI étudie d’autres pistes, comme une allocation de DTS (Droit de tirage spécial) et l’élargissement du réseau de lignes de crédit réciproque.