24 Août 2020 À 18:31
Le Conseil du Fonds vert pour le climat s’implique dans la lutte contre la déforestation en Afrique où la culture du cacao se pratique au détriment des surfaces forestières. La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de fèves de cacao, avec une production moyenne annuelle de 1.200.000 tonnes, soit 41% de l’offre mondiale, a bénéficié de 11,8 millions de dollars afin de porter à plus grande échelle un projet pilote au profit d’une coopérative locale de producteurs de cacao biologique dans l’objectif d’améliorer l’accès aux marchés du commerce équitable tout en ralentissant la perte de couvert forestier. Car jusqu’à présent, cette culture se pratique essentiellement après des déboisements de grande ampleur. «80% de notre couvert forestier a été détruit. Nous devons prendre conscience que la forêt est une richesse, un patrimoine à léguer aux générations futures», avait déclaré, en 2019, le ministre ivoirien des Eaux et forêts.r>Cité par l’AFP, ce responsable avait indiqué que la nouvelle politique forestière ivoirienne, destinée à recouvrer «six millions d’hectares en 2030 et huit en 2045», englobe à la fois la réhabilitation, le reboisement et l’agro-foresterie pour utiliser moins de terre». Selon la FAO, le projet approuvé par le Fonds vert pour le climat devrait faire baisser de 5,5 millions de tonnes équivalent CO2 en 20 ans. L’Organisation onusienne rappelle que la Côte d’Ivoire ambitionne de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 28% d’ici à 2030. La filière du cacao représente 15% du produit intérieur brut de ce pays d’Afrique de l’Ouest, plus de 50% des recettes d’exportation et deux tiers des emplois, directs et indirects, selon la Banque mondiale.