Yousra Amrani
18 Août 2020
À 18:38
Huit communes sur les 103 ciblées par le programme d’appui à l’amélioration de la performance des communes au Maroc ont décroché des aides financières importantes. Le programme, initié en 2019 et qui s’étalera jusqu’en 2023, a ainsi versé des sommes conséquentes aux communes qui se sont distinguées par leur gestion exemplaire des affaires locales. Et c’est la commune de Casablanca qui a décroché la part de lion du financement avec une enveloppe de 1,2 milliard de centimes, suivie de Fès (1,1 milliard de centimes), Tanger (950 millions de centimes), Marrakech (936 millions de centimes), Salé (800 millions de centimes), Meknès (600 millions de centimes), Tétouan (450 millions de centimes) et Agadir (457 millions de centimes).
Les communes classées premières ont pu accéder à ce financement grâce à une bonne performance et à leur rendement en termes de gouvernance et de mise en œuvre de leur programme d’action, puisque la contribution accordée par le programme vise avant tout à récompenser les efforts des acteurs locaux dans le domaine du renforcement de la gouvernance et de l’amélioration des services fournis aux citoyens et usagers.
En effet, le programme d’appui à l’amélioration de la performance des communes au Maroc qui, rappelons-le, a été initié en partenariat entre la Direction générale des collectivités locales (DGCL), la Banque mondiale et l’Agence française de développement (AFD) adopte en fait, plusieurs critères pour l’octroi des subventions. Ces critères portent notamment sur l’évaluation des performances des communes au niveau de la gestion administrative et financière et au niveau de la mise en œuvre des mécanismes de bonne gouvernance et la bonne gestion. Le programme évalue également le niveau de respect des principes de transparence et d’égalité dans l’accès aux services sociaux, la consécration de la culture de proximité et d’ouverture et d’interaction avec toutes les composantes du tissu socio-économique de la ville. Selon la Direction générale des collectivités territoriales, les objectifs visés par ce programme d’amélioration des services et prestations rendus par les services communaux s’avèrent encore plus pertinents dans ce contexte de crise sanitaire.
Un contexte qui verra les communes marocaines relever le double défi de régression des ressources et d’augmentation des attentes des citoyens et des charges. «Les communes doivent en effet redoubler d’effort en vue d’assurer la continuité des services publics de base (services administratifs, éclairage public, transport public, collecte des déchets...), en en améliorant la qualité, tout en faisant face aux nouvelles dépenses générées par cette pandémie», explique-t-on.