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Le gouvernement table sur une relance de l’économie nationale en 2021 à la faveur des Hautes Orientations Royales contenues dans le Discours du Trône

Le Chef du gouvernement vient d’adresser aux différents départements ministériels une note de cadrage relative l’élaboration de la loi de Finances 2021. Tablant sur une croissance de 5,4%, le document fixe trois priorités stratégiques pour le prochain exercice budgétaire. Il s’agit de la mise en œuvre du Plan de relance de l’économie nationale, la généralisation de la couverture sociale et la mise en œuvre de l’exemplarité de l’État. Se basant sur les hautes orientations contenues dans le Discours du Trône adressé par S.M. le Roi Mohammed VI, l’Exécutif estime qu’une relance de l’économie nationale est possible à partir de l’année prochaine. Le gouvernement entend par ailleurs donner une nouvelle impulsion au programme «Intilaka».

19 Août 2020 À 19:32

Le gouvernement table sur une reprise de la croissance en 2021. Dans ses prévisions économiques pour l’année prochaine, il table sur un taux de 5,4%. Dans une circulaire relative à l’élaboration du PLF 2021, adressée aux différents départements gouvernementaux, le Chef de l’Exécutif estime qu’une relance de l’économie nationale est possible en 2021. Se basant sur les hautes orientations contenues dans le Discours du Trône adressé par S.M. le Roi Mohammed VI à la nation, Saâd Eddine El Othmani a fixé les trois priorités du texte à élaborer par le ministère de l’Économie, des finances et de la réforme de l’administration.

C’est ainsi que la circulaire du Chef de gouvernement a basé ses estimations en premier lieu sur la mise en œuvre du Plan de relance de l’économie nationale. S’inspirant des directives du Souverain, ce plan prévoit particulièrement l’injection de 120 milliards de dirhams dans l’économie nationale, comme annoncé par S.M. le Roi dans son Discours. Cet effort financier permettra l’accompagnement des entreprises et notamment les TPME et les PME. L’objectif étant de protéger les emplois et de régulariser la situation des travailleurs auprès de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Le gouvernement œuvrera également, dans le cadre de ce premier pilier, à donner une nouvelle dynamique au programme «Intilaka» afin de permettre aux jeunes d’accéder aux financements.

La deuxième priorité fixée par cette note de cadrage est relative à la généralisation de la couverture sociale. Ce volet, également annoncé par le Souverain lors du Discours du Trône, sera entamé par l’ouverture des consultations avec tous les partenaires sociaux et économiques du gouvernement afin de mettre en place une conception globale de ce projet. Le gouvernement devra également, dans le cadre de ce volet, poursuivre la mise en œuvre de la loi cadre relative à la réforme du secteur de l’éducation nationale. Dans ce sens, la généralisation du préscolaire et le renforcement du soutien social aux étudiants devront se poursuivre. La circulaire souligne aussi l’importance de l’accompagnement de la troisième phase de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH) afin de pallier le manque d’infrastructures.

S’agissant du troisième et dernier axe prioritaire, il concerne la mise en oeuvre de l’exemplarité de l’Etat. Ce volet concerne notamment une accélération de la réforme de l’administration afin d’accompagner tous les efforts économiques, sociaux et financiers qui sont en cours de lancement. Le gouvernement devra donc lancer une réforme profonde du secteur public. Une agence nationale sera créée à cet effet et se chargera de la gestion stratégique des participations de l’État aux différents établissements et entreprises. Le Chef du gouvernement a appelé dans ce sens au renforcement de l’efficience des entreprises publiques, la suppression de certaines entreprises ou de leurs filiales dont l’existence ne cadre plus avec les objectifs de leur création ainsi que le regroupement, dans de grands pôles, des établissements et des entreprises œuvrant dans des secteurs similaires.

Dans cette note, le Chef du gouvernement rappelle par ailleurs que l’économie mondiale devrait enregistrer une contraction plus sévère que celle de 2008, notamment chez les principaux pays partenaires du Maroc dans l’Union européenne. Le chômage a atteint des niveaux record et le commerce mondial a fortement reculé. Le Royaume n’étant pas à l’abri des impacts négatifs de cette crise. Pour y faire face, le Maroc, grâce à la vision clairvoyante et la sagesse de S.M. le Roi Mohammed VI, a pris des mesures proactives et rapides qui ont permis de maîtriser la situation sanitaire et de fournir le soutien nécessaire à l’entreprise nationale, précise la note.

Dans ce cadre, il a été procédé à l’équipement d’hôpitaux civils et militaires des matériels médicaux nécessaires. Des aides financières exceptionnelles ont été octroyées à 70% des familles marocaines pour une enveloppe d’environ 22,4 milliards de dirhams. Les entreprises ont aussi bénéficié de mesures d’allégement des charges, notamment les PME, ainsi que d’une facilitation d’accès au financement en garantissant plus de 17,5 milliards de DH de prêts en faveur de plus de 48.000 entreprises, rappelle le Chef du gouvernement. 

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