10 Décembre 2020 À 20:28
Douze films, produits par 16 pays, répartis entre 8 longs métrages et 4 courts métrages, seront projetés sur la plateforme du festival, à raison de 3 à 4 par jour. Toujours fidèle à sa programmation des années précédentes, le Fidadoc offre au public cinéphile deux films tournés à Agadir, «Mères» de Myriam Bakir (2020) et «Dar Taliba» d’Edouard Mills-Affif (2020). Le communiqué du festival indique à ce propos que «ce sont des productions made in Agadir, dont la genèse est étroitement liée aux activités du Fidadoc. Ils reflètent deux portraits de femmes à l’énergie communicative qui se battent au quotidien pour les droits et l’émancipation des femmes au sud du Maroc, traduisant avec finesse les aspirations de la jeunesse de notre pays».r>Pour la seule compétition qui aura lieu dans cette édition virtuelle, le festival prévoit quatre courts métrages de jeunes cinéastes, venant de quatre pays (Congo RDC, Égypte, Maroc et Tunisie). Il s’agit de «Clebs» de Halima Ouardiri, «Les Compagnons de la grotte» de Fakhri El Ghezal, «Nuit debout» de Nelson Makongo et «Searching for Ghazala» de Bassam Mortada, tous réalisés en 2019. «Trois de cœur et d’exil» fait aussi partie des cinq sections du festival, à travers une sélection qui réunit trois longs métrages dont les personnages se répondent, leurs trajets se relaient de la Syrie à la Côte d’Ivoire, de Melilla à Turin et Paris. Des migrants, des exilés assoiffés de vivre dans «Barzakh» d’Alejandro G. Salgado (2019), «A Comedian in Syrian Tragedy» de Rami Farah (2019) et «Traverser» de Joël Akafou (2020).r>Puis nous retrouvons la thématique «Retour au présent» qui fera découvrir ou revoir deux films projetés et primés à l’occasion de précédentes éditions du Fidadoc, qui paraissent aujourd’hui presque prémonitoires au regard de l’actualité récente dans leurs pays respectifs : l’Algérie et le Mali. On peut, ainsi, nommer «Bla Cinima» de Lamine Ammar-Khodja (2014) et «Les Héritiers de la Colline» d’Ousmane Samassekou (2016). Ce qui permet de conclure que cette 12e édition va réaffirmer la vocation panafricaine du Fidadoc et la renforcer encore davantage, à travers la sélection de films qui sont tournés intégralement ou en partie sur le continent africain et dans le monde arabe.r>La compétition s’est limitée aux courts métrages africains, dont le jury sera composé des jeunes documentaristes qui participeront à la résidence d’écriture panafricaine, organisée en parallèle du Festival. N’oublions pas qu’au cours de ce rendez-vous culturel et professionnel, devenu incontournable, un hommage posthume sera rendu à la réalisatrice Dalila Ennadre. Cette cinéaste franco-marocaine, le festival a eu le plaisir de l’accueillir en 2014 avec son film «Des murs et des hommes», film ayant décroché le Prix de 2M et celui du public. Suite à son hommage, le festival présentera son film «Je voudrais vous raconter», réalisé après l’adoption de la nouvelle Moudawana, où elle a sillonné le Maroc, en donnant la parole à des Marocaines de toutes les catégories sociales.