Économie

Les huit pistes des Nations unies

La réduction de 8% des émissions de CO2 attendue pour 2020 n’a été due qu’au confinement de la moitié de la population mondiale et n’est donc pas gagnée. Pour maintenir ce cap, l’ONU a identifié huit secteurs prioritaires qui devraient permettre d’asseoir une économie résiliente.

L’Agence internationale des énergies renouvelables estime que pour être en phase avec l’Accord de Paris, les investissements devraient atteindre 800 milliards d’ici 2050, soit le triple des niveaux actuels des investissements. Ph. DR

20 Novembre 2020 À 19:03

D’ici début 2021, les pays représentant 65% des émissions de CO2 et plus de 70% de l’économie mondiale auront pris des engagements pour atteindre la neutralité carbone, note l’ONU. Ce rappel a été adressé aux pays du G20, responsables de 80% de la pollution climatique, et qui se réunissent sous la présidence de l’Arabie saoudite les 21 et 22 novembre. Peu avant cette réunion virtuelle et dont l’un des thèmes porte sur la protection de l’environnement, l’ONU a identifié huit principaux secteurs qui pourraient être déterminants pour une économie verte post-coronavirus. À la tête de ces secteurs arrive naturellement celui de l’énergie, responsable de 40% des émissions de carbone. Si l’augmentation de la part des énergies renouvelables dans le mix mondiale se confirme d’année en année, les financements restent insuffisants pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. L’Agence internationale des énergies renouvelables estime que pour être en phase avec l’Accord de Paris, les investissements devraient atteindre 800 milliards d’ici 2050, soit le triple des niveaux actuels des investissements. La gestion raisonnée de l’eau figure également dans les propositions de l’ONU qui rappelle que le mode d’utilisation actuelle, le stockage, la distribution et le manque de traitement des eaux usées contribuent à 10% des émissions de CO2. Le Rapport mondial 2017 des Nations unies sur l’eau indique que chaque dollar dépensé en assainissement en rapporte 5,5. Les pistes que l’ONU propose comprennent aussi celles qui ont déjà fait l’objet de différentes études comme les villes, le secteur de l’industrie, l’utilisation des terres, les océans et les zones côtières et enfin les transports. À ces secteurs, s’ajoute celui de la santé, responsable, selon l’ONU, de 4% des émissions, et qui vient de rejoindre «Race to Zero», une campagne mondiale visant à rallier les politiques et le les entreprises pour une reprise économique «saine, résiliente et sans carbone». L’Organisation «Health Care Climate Challenge», qui compte 22.000 hôpitaux et centres de santé dans 34 pays, s’est lancé le défi d’arriver à 100% de renouvelables. 

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