30 Novembre 2020 À 19:43
Tout le monde sait que la pandémie de la Covid-19 a frappé de plein fouet l’univers artistique. Malgré cela, beaucoup d’artistes ont pu résister à cette situation exceptionnelle en persévérant dans la création d’œuvres, dont la majorité a été inspirée pour alléger les souffrances durant cette période difficile. C’est le cas du groupe Imdyazen Imintanout qui vient de sortir le titre «Aywad» (Bienvenu), écrit par l’un des membres du groupe, Mohamed Al Hansali. Une poésie qui voyage dans une nuit de mariage, réunissant parents et enfants, amis et proches, dans la joie, la tranquillité et la sérénité. «Nous avons voulu, à travers cette chanson, apporter de la gaieté et de l’espoir, dont chacun de nous a besoin pour pouvoir vivre cette pandémie sans répercussions sur notre quotidien. C’est un message d’optimisme que l’auteur du texte a voulu faire passer à travers une nuit de noces dans les montagnes de l’Atlas. Et c’est aussi une manière de rester en contact avec notre public», souligne le compositeur du groupe, Jamal El Hansali. Ce même groupe qui a chanté, tout au long de son parcours, la pureté de la femme et son rôle crucial dans le progrès et le développement d’une société, comme il a abordé, toujours sur les poèmes de Mohamed El Hansali, des sujets tant philosophiques que mystiques abordant l’évolution de l’Homme et son avenir, ainsi que des titres d’actualité dans tous les domaines relatifs à la situation socioculturelle amazighe.r>Rappelons que le groupe Imdiazen Imintanout a été créé en 1987 par le poète et écrivain Mohamed El Hansali. Après quelques années d’éclipse de la scène artistique, il est revenu en force, comme ce légendaire «Phénix» qui renait de ses cendres. Ce retour dans le monde de la chanson amazighe, après une décennie de léthargie dans le domaine de la production et de la créativité artistique, a été marqué par de superbes prestations auprès d’un public de fans et d’admirateurs fidèles à son genre musical proprement singulier, instauré depuis avec succès dès 1990. Sachant que l’apparition d’Imdiazen Imintanout dans la culture amazighe, vers 1988, a été marquée par une forte influence de feu Rais M’barek Ayser qui était en quelque sorte le maître spirituel de chacun des membres du groupe en quête de rénovation et d’un style spécifique qui pourrait les lancer au-devant de la scène à l’instar de nombreux groupes de leur époque. Toutefois, leur rêve se réalise lorsqu’ils rejoignent ensemble l’Université Cadi Ayyad de Marrakech. Car c’est dans la vie des campus et du milieu estudiantin qu’ils puiseront leur inspiration et leurs idées, quant à la créativité de leurs thèmes poétiques et de leur belle musique qui s’épanouira par la réalisation de plusieurs albums, dont le succès verra le jour au fur et à mesure, pour le bien-être et l’épanouissement de la chanson amazighe contemporaine. Ainsi, de succès en succès, le palmarès du groupe s’est agrandi et son apport artistique au terroir musical du Patrimoine amazigh est devenu remarquable. Ce qui lui a valu de nombreuses récompenses et distinctions, dont le Trophée de la «Fibule d’Or» qui lui a été attribué, en 2018, par le Comité national de la musique du Maroc, sous l’égide du ministère de la Culture et de la communication et le parrainage du Conseil international de la musique (partenaire officiel de l’Unesco). Depuis cette date, ses concerts se sont multipliés et sa notoriété n’a cessé de croître.