14 Octobre 2020 À 18:44
Animées par le président du Festival, l’écrivain, docteur en anthropologie, ethnologie et sciences des religions, Faouzi Skali, ces rencontres très instructives apportent beaucoup d’éclaircissements sur des personnalités spirituelles, leur vécu, leurs pensées et leurs écrits. Comme Titus Burckhardt (Sidi Ibrahim), dont le parcours fut dévoilé par le conférencier, islamologue, professeur universitaire et éditeur Tayeb Chouiref. Ce dernier a édité un ouvrage en deux volumes, «Le soufisme entre Orient et Occident», consacré à Titus Burckhardt (Sidi Ibrahim) et son histoire très particulière avec la ville spirituelle de Fès. Celui-ci, comme l’a présenté le docteur Skali, a séjourné pendant plusieurs années à Fès et a pu en extraire l’essence du soufisme qui l’habite, en fréquentant de multiples confréries soufies, notamment la confrérie Derqaouiya.r>Pour en savoir plus sur les écrits et les nombreux ouvrages sur l’art islamique de ce grand penseur, la rencontre en entier se trouve sur YouTube à travers le lien «https://youtu.be/aKusKf2110E», avec des questions très intéressantes de Faouzi Skalli et des réponses impressionnantes et précises du professeur Tayeb Chouiref sur la personnalité de Titus Burckhardt. Ce métaphysicien traditionaliste suisse (1908-1984) se convertit à l’islam et apprend l’arabe. Ce qui lui permettra d’assimiler les classiques du soufisme dans leur langue originale et d’acquérir le souffle spirituel. Il est l’auteur de nombreux ouvrages sur la métaphysique, la cosmologie, l’anthropologie, l’ésotérisme, l’alchimie, le soufisme, la symbolisme et l’art sacré.r>Une autre rencontre nom moins émouvante est celle que l’anthropologue Faouzi Skali a menée avec Leili Anvar, professeure à l’Institut de langues orientales à Paris, enseignante de la mystique persane, de sa poésie et de sa littérature. Celle-ci, évoque le parcours de l’auteur perse Djami, de son nom complet Abd al-Rahman ibn Ahmad Nur al-Din Gami (1414-1492), qui était à la fois poète soufi, philosophe, grand mystique, savant et homme politique, très influencé par l’héritage d’Ibn Arabi. Il a même porté le flambeau de cette pensée en lui donnant corps et âme, comme le souligne Leili Anvar dans son intervention. Ses idées relèvent de la tradition Akbarienne, car il avait une relation très profonde d’esprit avec Mouhieddine Ibn Arabi. Il est, aussi, considéré comme l’un des poètes persans les plus réputés du XVe siècle et un des derniers poètes soufis de Perse. Il a travaillé pour le grand émir timouride Husayn Bayqara à Hérat. Un exposé très intéressant qu’on peut trouver en cliquant sur le lien «https://youtu.be/Sb2U9V5Fe3I».r>Un troisième intervenant, Éric Geoffroy, islamologue arabisant spécialiste du soufisme, enseignant de l’islamologie et écrivain français, s’est focalisé sur la thématique de «La transmission du soufisme au féminin», sachant qu’il vient de publier un ouvrage très documenté sur ce sujet, comme le qualifie le docteur Faouzi Skali. Cette transmission qui, selon l’auteur, a commencé avec l’épouse du Prophète Sidna Mohammed (que le Salut de Dieu soit sur lui), s’est poursuivie avec des milliers de femmes savantes qui furent des éléments fondamentaux de la transmission des préceptes de l’Islam. Dans cette intervention, en version virtuelle sur le lien «https://youtu.be/XJFtguoYr6A», on découvre énormément de choses sur cette transmission au féminin, grâce aux recherches très approfondies d’Éric Geoffroy.