07 Juin 2020 À 23:00
Le Maroc a été l’un des premiers pays à adopter un protocole thérapeutique à base de chloroquine pour traiter les malades du nouveau coronavirus (Covid-19). Malgré la polémique internationale autour de l’utilisation de ce traitement, le Royaume a maintenu ce protocole. Et il faut dire que plusieurs indicateurs lui donnent raison et prouvent la pertinence de sa stratégie. Le ministre de la Santé, Khalid Aït Taleb vient de le rappeler.r>Intervenant, dimanche, lors d’un webinaire pour les professionnels de la santé et de la presse, le responsable a fait savoir que son département «dispose d’un rapport de pharmacovigilance en relation avec l’utilisation de la chloroquine et qui prouve qu’on a eu raison d’avoir maintenu notre décision». «Au moment où l’Organisation mondiale de la santé avait appelé à suspendre les essais cliniques au niveau mondial, le Maroc est resté attaché à sa décision initiale, dont la pertinence a été démontrée quelque jours après», a t-il soutenu, expliquant que la chloroquine «a un effet très positif dans le traitement du Covid-19».r>Poursuivant son intervention, le ministre s’est réjoui du maintien de ce protocole. «Nous sommes fiers de nos décisions judicieuses et prospectives en matière de protocoles thérapeutiques», a-t-il affirmé. Il a dans ce sens salué le comité technique et scientifique qui a pris des décisions très importantes et très efficientes, car en intégrant la chloroquine au protocole thérapeutique, il nous a permis d’éviter des répercussions chez les personnes atteintes.r>Revenant sur la situation épidémiologique au Maroc, le responsable gouvernemental a mis en avant l’accélération de l’opération de dépistage. «Nous avons démarré avec 2.000 tests par jour dans trois laboratoires. Aujourd’hui, nous avons dépassé 17.500 tests par jour, puisqu’on est passé de 3 à 24 laboratoires nationaux», a-t-il souligné. Cette performance n’inclut pas les laboratoires de la Santé militaire et du secteur privé, disposant des conditions de prévention et de sécurité sanitaire nécessaires pour effectuer les PCR, toujours selon le responsable.r>Au total, pas moins de 340 000 marocains ont effectué des tests de dépistage. Certains citoyens ont même bénéficié des tests à plusieurs reprises, a affirmé M. Aït Taleb, en soulignant que «ce chiffre important reflète un effort colossal». La capacité à réaliser des tests continuera d’ailleurs à se développer dans les prochains jours avec l’opération de dépistage réalisée au niveau des différentes entreprises en vue de la reprise de l’activité économique.r>Se déroulant sur le thème «Comment réussir le déconfinement sur le plan sanitaire et économique ? Le rôle de de la presse dans la sensibilisation», ce webinaire a été organisé à l’initiative de la Société marocaine des sciences médicales et la Fédération nationale de la santé, en collaboration avec le ministère. Cette rencontre a connu également la participation, entre autres, du doyen de la Faculté de médecine et de pharmacie de Casablanca, Mustapha Aboumaarouf. Ce dernier a annoncé que son établissement pourrait délocaliser les examens pour 25% des étudiants, en vue de s’adapter au contexte de cette pandémie.
Une action «collective et sérieuse» pour préparer la prochaine étape
La préparation de la prochaine étape de la gestion de la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19) est menée «de manière collective, sérieuse et responsable», en application des Hautes Directives Royales, a souligné, dimanche, le ministre de la Santé Khalid Aït Taleb. «Une action commune est menée par l’ensemble des composantes du gouvernement à tous les niveaux, notamment en matière économique», a ajouté M. Aït Taleb, lors d’un webinaire pour les professionnels de la santé et de la presse, sous le thème «Comment réussir le déconfinement sur le plan sanitaire et économique ? Le rôle de la presse dans le sensibilisation». Dans ce sens, les ministères de la Santé et de l’Intérieur, en partenariat avec la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), se penchent sur la mise en œuvre des Hautes Instructions Royales relatives à la réalisation d’un dépistage massif au profit des salariés des entreprises du secteur privé, afin de détecter tout cas d’infection et d’éviter des foyers en milieux professionnels et familiaux. «Nous avons réussi ensemble et avec fierté à surmonter le plus difficile de cette crise», s’est félicité le ministre, assurant que les structures hospitalières ont réussi à prendre en charge et à soigner les personnes atteintes de cette maladie, dont la majeure partie a quitté l’hôpital pour leur domicile.