24 Novembre 2020 À 20:20
L’accès à l’électricité va reculer en Afrique cette année en raison de la crise de la Covid-19, s’alarme le directeur exécutif de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) dans un entretien à l’AFP. Mais Fatih Birol souligne également, à l’occasion d’un Forum ministériel virtuel co-organisé avec l’Union africaine mardi, le «potentiel énorme» en énergie solaire du continent, à condition de pouvoir attirer les investisseurs. «L’autre mauvaise nouvelle, c’est que les investissements dans le secteur électrique doivent décliner de 30% cette année. C’est principalement parce que les gouvernements ont d’autres priorités et, pour les investisseurs, le risque accru dans ces économies particulièrement en Afrique subsaharienne augmente le coût du financement. Donc, l’appétit des investisseurs disparaît», a indiqué Fatih Birol. Selon lui, L’Afrique reçoit, à elle seule, 40% des radiations solaires dans le monde. Pourtant, elle n’utilise que 1% de l’énergie solaire mondiale. Les capacités installées aux Pays-Bas atteignent 5 gigawatts, l’équivalent de l’ensemble de l’Afrique subsaharienne. «Donc, cela montre le potentiel énorme qui y réside», a-t-il souligné.