22 Septembre 2020 À 19:37
Le Maroc joue un rôle de premier plan dans le processus de renforcement des rôles de la société civile au niveau du continent africain. Suite à la réunion tenue au mois décembre dernier à Kénitra, un comité de pilotage composé de 5 femmes de 5 pays africains a été institué. Il était composé de l’Égypte, de l’Afrique du Sud, du Ghana, de l’Ouganda et du Maroc, qui en a assuré la présidence. L’objectif assigné à cette structure, la création de l’association Women in Nuclear (WiN) Africa visant la promotion du rôle des femmes dans le domaine nucléaire en Afrique. Malgré les multiples défis imposés par la pandémie du Covid-19, cet objectif a été atteint lors de l’assemblée générale récemment organisée à distance par le biais d’une plateforme numérique mise à la disposition des organisateurs par le ministère de l’Énergie, des mines et de l’environnement. Cet événement continental s’est illustré par la participation effective d’imminentes personnalités travaillant dans le domaine du nucléaire, parmi lesquelles le Pr Shaukat Abdulrazak, directeur de la division Afrique à l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique), Dr Gabrielle Voigt, présidente de Women in Nuclear Global, et Pr Messaoud Baaliouamer, secrétaire exécutif de l’AFCONE (Commission de l’énergie nucléaire de l’Union africaine). Cette rencontre instituant WiN Africa a, par ailleurs, connu la participation de près de 250 membres représentant 33 pays africains.r>Dans une déclaration à «Le Matin», Pr Oum Kaltoum Hakam, de l’Université Ibn Tofaïl de Kénitra et présidente de WiN Africa, a rappelé que l’organisation de cet événement est le fruit de plusieurs années de travail et de rencontres qui ont abouti à la création de ce nouveau-né. «Depuis l’année 2015, précise-t-elle, nous avons mené un grand travail de sensibilisation afin de créer une association continentale rassemblant des femmes africaines travaillant dans des domaines liés aux sciences et aux technologies nucléaires. En 2019, à l’occasion de la création de la section marocaine de WiN Global, nous avons saisi cette occasion, rappelle-t-elle, pour inviter plus de 20 expertes femmes africaines. C’est à partir de cette rencontre de 2019, ajoute-t-elle, qu’est née l’idée de la création d’une section africaine.» Pr Oum Kaltoum Hakam a tenu à saluer, à cet égard, l’appui du Pr Shaukat Abdulrazak, directeur de la division Afrique à l’AIEA et celui de l’organisation internationale WiN Global, tout en adressant ses vifs remerciements au ministère de l’Énergie, des mines et de l’environnement pour leur soutien technique ayant permis l’organisation, dans les meilleures conditions, de cette rencontre internationale en visioconférence.r>À noter que cet événement en ligne s’est distingué par des communications, des interventions et des débats animés par des experts internationaux, africains et nationaux, des professeurs, des étudiants et des professionnels de l’énergie nucléaire. Il a constitué l’occasion idoine pour sensibiliser davantage les gouvernements africains, les autorités nucléaires africaines, les institutions nucléaires nationales, les universités et les ONG dans les domaines du nucléaire sur le grand intérêt de créer le réseau associatif continental WiN Africa. Les participants ont pu, en outre, discuter des moyens d’accroître la participation des femmes dans les forums liés au nucléaire en Afrique, ainsi que les voies et les possibilités de parrainage des activités de WiN Africa.
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