17 Août 2020 À 18:32
La fermeture des discothèques et l’interdiction de fumer dans la rue ont été étendues lundi à de nouvelles régions d’Espagne pour freiner le rebond de contagions du nouveau coronavirus, au lendemain d’une manifestation d’opposants à ces restrictions. L’Andalousie (Sud), la Castille-et-Leon (centre), la Galice et la Cantabrie (Nord) ont pris officiellement lundi ces mesures, déjà en vigueur depuis dimanche dans la Rioja (Nord) et la région de Murcie (Sud-est), soit six régions sur les 17 que compte l’Espagne. Ces mesures ont été annoncées vendredi par le gouvernement central, mais ce sont les régions, compétentes en matière de santé, qui sont chargées de leur application. Les discothèques et bars de nuit devront de nouveau fermer leurs portes et les restaurants ne pourront plus accueillir de clients après minuit. Il sera en outre interdit de fumer dans la rue lorsqu’il n’est pas possible de maintenir au moins deux mètres de distance avec les autres personnes, les réunions seront limitées à dix personnes et les visites aux maisons de retraite restreintes. Ces mesures ont été conspuées dimanche lors d’une manifestation à Madrid qui a réuni entre 2.500 et 3.000 personnes, selon un porte-parole de la préfecture. Un grand nombre de manifestants ne portait pas de masques, obligatoires à l’extérieur dans toute l’Espagne. Le gouvernement régional du Pays basque a déclaré lundi l’état «d’urgence sanitaire», qui lui permettra de prendre des mesures plus sévères que celles des autres régions, comme des restrictions locales de déplacement, devant «un possible tsunami» de contagions. L’Espagne est le pays d’Europe occidentale qui compte le plus de cas positifs, avec près de 343.000 cas, et une moyenne de 115 cas pour 100.000 habitants depuis deux semaines, bien au-dessus des 45 recensés en France, 19 au Royaume-Uni et 16 en Allemagne. Néanmoins, une grande partie des nouveaux cas détectés sont asymptomatiques et la létalité du virus a considérablement diminué : depuis la fin du très strict confinement le 21 juin, moins de 300 décès ont été enregistrés sur les 28.617 morts officiellement comptabilisés depuis le début de la pandémie.