10 Juin 2020 À 22:21
Les Nations unies ont appelé à prendre en compte l’inégalité entre les sexes qui façonne l’expérience de la crise actuelle liée au Covid-19, ainsi que les perspectives de résilience et de reprise, afin d’accompagner les efforts des pays visant à faire face aux conséquences sociales et économiques dévastatrices de la pandémie.r>«Les communautés touchées par les conflits et le changement climatique sont confrontées à une double crise. La pandémie aggrave encore les effets du changement climatique sur la sécurité alimentaire, les moyens de subsistance, la cohésion sociale et la sécurité», a déclaré mardi le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) dans un communiqué conjoint annonçant la publication d’un nouveau rapport multi-agences de l’ONU.r>«Cela peut saper les acquis du développement, provoquer une escalade de la violence et perturber les fragiles processus de paix», a averti le PNUD.r>Le nouveau rapport multi-agences, intitulé «Genre, climat et sécurité : Soutenir une paix inclusive en première ligne du changement climatique» est publié par le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), ONU Femmes, le PNUD et le Département des affaires politiques et de la consolidation de la paix des Nations unies (UNDPPA).r>Le rapport souligne les liens étroits entre le genre, le climat et la sécurité et révèle que les femmes, qui sont en première ligne de l’action pour le climat, jouent un rôle essentiel dans la prévention des conflits et dans une paix durable et inclusive. «L’inégalité d’accès à la propriété foncière, aux ressources financières et au pouvoir de décision peut créer un stress économique pour des ménages entiers en temps de crise, laissant les femmes exposées de manière disproportionnée aux risques sécuritaires liés au climat», a déclaré Inger Andersen, la directrice exécutive du PNUE, citée dans le communiqué. «La crise climatique s’étend bien au-delà du climat, et pour l’affronter efficacement, il faut des réponses qui tiennent compte des liens entre le genre, le climat et la sécurité. Nous devons nous assurer que personne n’est laissé pour compte», a-t-elle ajouté. Selon l’étude, les femmes et les filles sont confrontées à des charges économiques disproportionnées en raison des différents types de marginalisation ; les attentes sexospécifiques peuvent mener les hommes et les femmes à recourir à la violence lorsque les moyens de subsistance traditionnels échouent ; et d’importants changements socio-économiques peuvent résulter de la modification des schémas de migration.