12 Mai 2020 À 22:26
La pandémie mondiale du Covid-19 a suscité de nombreuses rumeurs et fake news dans le monde entier. En effet, la situation d’incertitude dans laquelle nous vivons actuellement est propice à la diffusion de toute sorte d’infox, ce qui empire les choses et entrave la lutte contre le virus. Afin de lutter contre ce phénomène, l’Unesco s’est associée aux membres de l’Alliance mondiale pour les partenariats sur l’éducation aux médias et à l’information (GAPMIL), dirigée par l’Unesco, pour lancer la réponse de l’Alliance EMI au Covid-19.r>«Une vague de désinformation a inondé le monde à la suite de la pandémie du Covid-19. Les gens réagissent à deux pandémies : la crise du coronavirus et ce que l’Unesco appelle la “désinfodémie”. La pollution de l’écosystème mondial de l’information est réelle. Lorsqu’un écosystème est pollué, nous essayons de le dépolluer pour sauver des vies. Il est tout aussi urgent de trouver le moyen d’empêcher une nouvelle pollution pour sortir d’un cycle non durable. Une des défenses contre la “désinfodémie” est de s’assurer que tous les gens acquièrent des compétences en matière d’éducation aux médias et à l’information», indique l’Unesco. «Les personnes qui connaissent les médias et l’information évaluent de manière critique les informations avec lesquelles elles s’engagent. Elles réfléchissent et vérifient avant d’utiliser ou de partager l’information», a ajouté l’organisation onusienne.r>Ainsi, la réponse de l’Alliance EMI de l’Unesco au Covid-19 comprend une série de webinaires couvrant diverses questions liées à l’éducation aux médias et à l’information et à la «désinfodémie» sur la pandémie de Covid-19, la mise à disposition du public des ressources éducation aux médias et à l’information, y compris des ressources éducatives libres. r>«La désinformation se répand par des méthodes organisées de manière ciblée et parfois commerciales. Elle se propage également de façon organique, les gens partagent involontairement des informations sans les vérifier. L’Unesco a mobilisé une communauté internationale d’experts, de praticiens, de pairs éducateurs et d’organisations pour promouvoir collectivement l’apprentissage éducation aux médias et à l’information en ligne. Ensemble, l’Unesco et le GAPMIL renforcent la résilience des populations du monde entier pour se défendre contre la “désinfodémie” au-delà de la crise du Covid-19. L’Unesco appelle les parties prenantes EMI à travers le monde à s’impliquer», conclut l’organisation.r>Rappelons que GAPMIL (l’Alliance EMI) est une initiative novatrice visant à promouvoir la coopération internationale afin que tous les citoyens aient accès à des compétences en matière de médias et d’information.r>Des organisations de plus de 100 pays ont convenu d’unir leurs forces et de se mobiliser pour le changement. Cette initiative pionnière a été lancée par l’Unesco lors du Forum mondial pour les partenariats sur l’éducation aux médias et à l’information qui a eu lieu en 2013.
Lutte contre les fake news au niveau national
Le Conseil de gouvernement a approuvé en mars dernier le projet de loi 22.20 relatif à l’utilisation des réseaux sociaux, des réseaux de diffusion et réseaux similaires. Ce projet vise à combler le vide législatif dont souffre l’arsenal juridique national pour ainsi dissuader tout comportement commis à travers les réseaux sociaux et réseaux similaires, essentiellement la diffusion de «fake news» et de certains comportements criminels qui portent atteinte à la dignité et à l’esprit des individus ou des mineurs, notamment dans les circonstances particulières que connaît le monde et que traverse notre pays, qui sont celles de la propagation du Covid-19. Par ailleurs, depuis le début de l’apparition de la pandémie au Maroc, les éléments de la police judiciaire ont arrêté de nombreuses personnes ayant diffusé des vidéos et du contenu informatique avec de fausses informations au sujet du coronavirus.