19 Avril 2020 À 20:11
Des organisations de la société civile ont lancé, conjointement avec le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), un appel pour donner la priorité à la santé et la sécurité des femmes dans la lutte contre le coronavirus. Dans un communiqué publié vendredi dernier, l’ensemble des associations partenaires de l’UNFPA pour les droits à la santé sexuelle et reproductive ont salué toutes les initiatives visant à réduire les conséquences spécifiques du coronavirus sur les droits humains des femmes, en particulier leur droit à la santé sexuelle et reproductive, tout en soutenant les efforts entrepris par le Maroc afin de réduire l’impact sanitaire, social et économique de la crise. «Depuis la mise en œuvre du Plan national de veille et de riposte à l’infection par le Covid-19 en janvier 2020, notre pays lutte contre cette pandémie et prend des mesures afin d’en réduire l’impact tant au niveau santé qu’au niveau économique. Dans ce sens, des dispositions fort louables ont été mises en place tant au niveau de la prévention large public qu’au niveau de la prise en charge des personnes potentiellement atteintes par le virus», indique-t-on dans un communiqué. Et d’ajouter que «la flambée de la maladie due au Coronavirus n’empêche pas les femmes de tomber enceintes et d’accoucher. Des mesures appropriées s’imposent pour maintenir la continuité des soins de la santé maternelle et des autres services de santé sexuelle et reproductive, y compris la planification familiale, les soins prénatals et postnatals et l’accès à un accouchement sans risque, en particulier là où l’accès aux services peut être impacté».r>L’UNFPA et les associations rappellent, en parallèle, que les professionnels de la santé sexuelle et reproductive, en première ligne face à Covid-19, doivent être protégés contre la contraction de la maladie et être pourvus d’un équipement de protection individuelle pour continuer à assurer leur travail sauveur de vie dans les meilleures conditions. «Une attention particulière doit être également accordée à l’allocation des ressources humaines et financières pour assurer la continuité des services de santé sexuelle et reproductive, y compris l’approvisionnement des contraceptifs, des médicaments essentiels pour la santé maternelle et d’autres médicaments essentiels ainsi que leur disponibilité au niveau du territoire», affirme le communiqué.r>Par ailleurs, les ONG et l’UNFPA soulignent que le recours au confinement en vue d’endiguer la propagation du coronavirus risque d’avoir une recrudescence des cas de violences domestiques. «Dans ces conditions, les femmes peuvent être confrontées à d’éventuelles difficultés d’accès aux services de prise en charge et d’orientation. Ainsi, il serait donc nécessaire que des mesures ou des alternatives soient prises en vue de prévenir la violence, protéger les victimes et poursuivre les auteurs, conformément aux lois en vigueur. À cet égard, il est impératif de considérer les effets générés du Covid-19 et d’inclure les voix de la société civile qui œuvrent dans le domaine de la santé sexuelle et reproductive dans les actions de réponse à la pandémie», conclut la même source.r>Il est à noter que les organisations de société civile travaillant avec l’UNFPA sont l’Association marocaine de planification familiale (AMPF), l’Association marocaine des sages-femmes (AMSF), le Réseau national des centres d’écoute des femmes victimes de violence (Anaruz), l’Association nationale des sages-femmes au Maroc (ANSFM), l’Initiative pour la protection des droits des femmes (IPDF), l’Organisation panafricaine de lutte contre le sida (OPALS), le Réseau d’éducateurs par l’approche des pairs (YPEER).