Économie

Le Maroc doublerait son PIB d’ici 2034

Le «World Economic League Table 2020» prédit une croissance annuelle pour le Maroc au-dessus de 4% jusqu’en 2034, ce qui doublerait son PIB à taux de change constant. Cette augmentation ne devrait pas se traduire par un meilleur rang dans le classement de l’organisme britannique «The Centre for Economics and Business Research». Pour ce dernier, le chômage doit être pris à bras le corps par le gouvernement.

CEBR prévoit une petite baisse du rang du Maroc dans le classement «World Economic League Table», passant de la 60e place en 2019 à la 61e en 2034.

04 Janvier 2020 À 17:52

Le Maroc créera davantage de richesses les 14 prochaines années. C’est en tout cas ce que révèle le dernier classement «World Economic League Table 2020» du centre britannique «The Centre for Economics and Business Research» (CEBR). Selon la publication, qui en est à sa 11e édition, le pays devrait multiplier par deux son PIB d’ici 2034 pour atteindre plus de 222 milliards de dollars à taux de change constant. En se basant sur les taux de change actuels, le PIB, avoisinant actuellement les 120 milliards de dollars, devrait atteindre 312 milliards, selon les prévisions de CEBR. «Avec un PIB par habitant à parité du pouvoir d’achat (PPA) de 9.235 dollars en 2019, le Maroc, un pays à revenu intermédiaire inférieur, est aujourd’hui la 5e économie africaine. Le dynamisme économique du pays contribuera à une croissance de 2,7% du PIB en 2019 après une augmentation de 3% une année auparavant», a déclaré CEBR. Pour le centre de recherches et prévisions économiques, le taux de croissance annuelle moyen du Maroc monterait à 4,3% les 5 prochaines années. Entre 2026 et 2034, il s’élèverait à 4,5%. r>Malgré ces «performances», le classement du Maroc parmi les économies les plus dynamiques ne connaîtrait pas un véritable sursaut. A contrario, au cours des 15 prochaines années, CEBR prévoit une petite baisse du pays dans le classement «World Economic League Table» qui englobe 193 pays, passant de la 60e place en 2019 à la 61e en 2034. Si le centre britannique n’a pas étayé ses prévisions, il s’est, toutefois, attardé sur la problématique du chômage au Maroc. «Le taux de chômage a baissé de 0,5 point de pourcentage pour atteindre 9,2% en 2019. Si cette réduction a favorisé davantage les dépenses de consommation, impactant positivement la croissance globale du PIB, son taux élevé peut constituer un frein et les autorités du pays doivent combattre efficacement ce fléau», estiment les rédacteurs du rapport. r>Rappelons que le Fonds monétaire international (FMI) avait salué, fin 2019, la politique économique «saine et solide» du Maroc, relevant que les résultats macroéconomiques du pays restent solides, en dépit de la volatilité de la production céréalière, de la faible croissance des principaux partenaires commerciaux du pays et des risques externes élevés. L’institution de Bretton Woods a également félicité les autorités marocaines pour leur intention d’assouplir progressivement le régime de change, «ce qui permettra à l’économie nationale de mieux absorber les chocs extérieurs et de préserver sa compétitivité», avait souligné le FMI. 

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