16 Septembre 2020 À 19:10
Ce n’est un secret pour personne. Le tourisme est en berne dans toutes les régions du monde. Selon l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), les arrivées de touristes internationaux ont chuté de 65% au cours du premier semestre. Soit une perte de 440 millions d’arrivées internationales, ce qui a entraîné une perte de revenus cumulé de 460 milliards de dollars pour le secteur à fin juin. C’est environ cinq fois la perte de recettes touristiques internationales enregistrée en 2009, lors de la crise économique et financière mondiale. Pour l’OMT, c’est une chute record de revenus (exportations du tourisme international) et d’arrivées suite à la fermeture des frontières des pays dans le monde entier et l’introduction des restrictions de voyage en réponse à la pandémie. «La baisse brutale et soudaine des arrivées a mis en péril des millions d’emplois et d’entreprises», souligne l’OMT.r>Malgré la réouverture progressive de nombreuses destinations depuis mai dernier, l’amélioration attendue des chiffres du tourisme international pendant la haute saison estivale ne s’est pas concrétisée dans plusieurs pays. L’Asie et le Pacifique, première région à ressentir l’impact du Covid-19 sur le tourisme, a été la plus touchée, avec une baisse de 72% des arrivées de touristes au premier semestre. Suivent l’Europe (-66 %), l’Afrique et le Moyen-Orient (-57% chacun) et les Amériques (-55%). Ainsi, le Maroc affiche une chute plus prononcée que celle enregistrée au niveau régional. Selon le ministère du Tourisme, au premier semestre 2020, les arrivées de touristes ont chuté de 63% et les nuitées de 55% au Maroc. Les recettes touristiques ont connu une baisse de 30% pour le pays. r>«Toutes les régions et sous-régions du monde ont enregistré des baisses de plus de 50% des arrivées en janvier-juin 2020. La contraction de la demande internationale se traduit aussi par des baisses à deux chiffres des dépenses touristiques internationales sur les grands marchés», soutient l’OMT. Selon l’organisation, les principaux marchés émetteurs, tels que les États-Unis et la Chine, restent au point mort, bien que certains marchés, comme la France et l’Allemagne, aient connu une certaine amélioration en juin.r>Le tourisme mondial continuera à souffrir au moins pour le reste de l’année. Pour l’OMT, le retour aux niveaux de 2019 en termes d’arrivées devrait prendre deux à quatre ans.r>«Si l’on se projette dans l’avenir, il semble probable que la réduction de la demande de voyages et de la confiance des consommateurs continuera à avoir un impact sur les résultats pour le reste de l’année», estime l’institution des Nations unies chargée du tourisme. r>En mai, l’OMT a esquissé trois scénarios possibles, qui prévoient une baisse de 58% (scénario 1) à 78% (scénario 3) des arrivées de touristes internationaux en 2020. «Les tendances actuelles jusqu’en août indiquent une baisse de la demande plus proche de 70% (scénario 2), d’autant plus que certaines destinations réintroduisent actuellement des restrictions sur les voyages».