01 Juillet 2020 À 17:44
Les clivages et les luttes internes au sein de la Fédération Royale marocaine de rugby ont fini par porter le coup de grâce à l’ovalie nationale. Déjà condamné, début mars, par Rugby Afrique suite à l’élection controversé de Driss Boujouala, frère de l’ancien président de la Fédération Royale marocaine de rugby, Tahar Boujouala, la FRMR avait alors fait appel de cette décision, auprès de la World Rugby, tout en espérant une issue favorable. Cependant, mardi, l’instance du rugby international, qui a tenu sa réunion dans la ville du Cap en Afrique du Sud, a rejeté l’appel de la FRMF, tout en la condamnant à de très lourdes sanctions. Ainsi, les équipes nationales, masculines, féminines, de jeunes et de rugby à VII sont désormais interdites de participer à toute compétition officielle jusqu’à la régularisation de la situation au sein de la FRMR. Par ailleurs, la World Rugby a appelé à dissoudre le bureau fédéral et a suspendu l’ancien président de la fédération, Tahar Boujouala, pour une période de 5 ans. Le bureau avait été désigné à l’issue d’une assemblée générale ordinaire houleuse et contestée, qui s’était déroulée une semaine après l’annonce de la première sanction, communiquée début mars. C’est donc en toute logique que les instances du rugby considèrent «l’assemblée générale du 7 mars comme illégale, nulle et non avenue» et, de facto, invalident l’élection du frère de Tahar Boujouala, Driss, à la tête de la FRMR. Par ailleurs, la World Rugby reproche à la Fédération marocaine ses réticences à collaborer à l’enquête, lui reprochant la transmission de documents essentiellement rédigés en arabe et d’avoir trouvé les portes closes lors de la venue de Steph Nel, l’émissaire de Rugby Afrique. Conséquence de ces sanctions, les Lions de l’Atlas seront dans l’impossibilité de jouer la qualification pour la Coupe du monde 2023 en France.