02 Novembre 2020 À 18:17
Les médecins du secteur public sont en grogne et ils le font savoir. Le Syndicat indépendant des médecins du secteur public a appelé dimanche dernier les médecins à l’observation d’une grève ces mercredi et jeudi. Les établissements de santé publique seront ainsi paralysés durant deux jours, à l’exception des services dédiés au coronavirus, des urgences et des services d’urgences et de soins intensifs. Cette grève intervient après une longue période d’arrêt de toutes les formes de protestation dans le secteur, dicté par l’avènement du coronavirus Covid-19. Cette grève sera ponctuée d’un sit-in devant le siège de la direction régionale de la santé au niveau de Rabat. Le syndicat annonce également d’autres formes de protestation, notamment le port de blouses noires et de brassards. Dans une déclaration accordée au «Matin», le président du Syndicat indépendant des médecins du secteur public, Alaoui Montadar, indique que ces protestations interviennent pour inciter le gouvernement à accélérer la mise en œuvre des revendications des médecins qui ont fait l’objet d’un accord signé avec le ministère de la Santé en août dernier, mais qui tardent à voir le jour. «Les médecins ont fait preuve de beaucoup de courage et d’abnégation au cours des six derniers mois, en se mettant en première ligne dans la lutte contre la pandémie de Covid-19. Aujourd’hui, ces médecins n’exigent pas d’indemnités ou de récompenses pour avoir honoré leurs engagements, mais sollicitent la satisfaction de leurs doléances légitimes et leurs droits les plus élémentaires», souligne M. Montadar. Pour ce qui est des revendications des médecins du secteur public, elles portent essentiellement sur l’amélioration des conditions d’accueil et de travail en dotant les hôpitaux des équipements et des moyens logistiques nécessaires pour un meilleur traitement des cas urgents et un meilleur encadrement des malades, ainsi que l’établissement de l’équivalence entre le doctorat en médecine et le doctorat d’État. Une mesure qui permettra à ces derniers de profiter de l’indice salarial 509 et de bénéficier d’un rééchelonnement en fonction de cette équivalence. Enfin, les médecins revendiquent une amélioration de leurs conditions sociales.