22 Juillet 2020 À 18:43
Le ministre de l’Économie, des finances et de la réforme de l’administration, Mohamed Benchaâboun, a un emploi du temps très chargé. L’homme qui vient de boucler et de faire adopter le projet de loi de Finances rectificative 2020 à la majorité est déjà de retour dans l’hémicycle pour présenter le cadre général d’élaboration du projet de loi de Finances 2021.r>Dans une séance tenue hier conjointement entre la Commission des finances et du développement économique à la Chambre des représentants et de la commission des finances, de la planification et du développement économique à la Chambre des conseillers, l’argentier du Royaume a rappelé la conjoncture spéciale par laquelle passe l’économie mondiale en générale et celle du Maroc en particulier.r>Le responsable a, dans ce sens, souligné la situation de contraction de l’économie mondiale et notamment les contreperformances des principaux partenaires économiques du Maroc, à savoir l’Espagne et la France. Cette situation, conjuguée à l’arrêt des activités économiques au Maroc à cause des mesures sanitaires ainsi qu’à la sécheresse frappant de nouveau le Royaume, entraînera une récession économique. La première depuis les années 1990, selon le responsable r>gouvernemental.r>Les recettes fiscale ont été particulièrement impactées par cette crise, une baisse qui devrait se poursuivre encore quelques mois. Toutefois, le ministre a assuré que l’économie nationale commencera sa reprise pendant ce deuxième semestre de l’année. Elle devrait complètement se rétablir au courant de l’année 2022, comme les autres économies mondiales. r>Revenant sur les principaux indicateurs économiques, le responsable a fait également état d’une accélération des crédits bancaires due notamment à une augmentation des crédits aux sociétés non financières. Ces dernières, impactées par la crise ont fait appel aux financements mobilisés par les banques dans le cadre du dispositif de garantie mis en place par le gouvernement, r>«Damane Oxygène». r>S’agissant des échanges extérieurs, le déficit commercial a enregistré une baisse de 13% pendant le premier semestre de l’année en cours. Une baisse due notamment à une régression des exportations de 33 milliards de dirhams conjuguée à une baisse des importations de 46 milliards de dirhams. Quant aux recettes voyages, elles devraient reculer de près de 29% après de bons résultats enregistrés durant les deux premiers mois de l’année.