13 Mars 2020 À 18:09
La Journée nationale de la société civile se veut une opportunité pour s’arrêter sur les réalisations du mouvement associatif au Maroc, de valoriser les initiatives entreprises dans le domaine de promotion des droits et libertés et de faciliter le travail volontaire en vue de contribuer efficacement au développement global et durable du Royaume.r>Il s’agit, en effet, d’une reconnaissance du travail de milliers de personnes qui s’investissent aux côtés de leurs communautés afin d’améliorer leur cadre de vie et de soutenir les engagements du gouvernement en faveur du développement humain au cœur duquel l’être humain est la cible principale et prioritaire.r>La Constitution de 2011 a, à cet égard, réservé une place très importante à la société civile en la considérant, en plus de son rôle consultatif, comme un facteur effectif dans la prise des décisions liées au développement du pays. Cette place a été consolidée par l’ensemble des accumulations et des acquis qu’elle a pu réaliser dans les domaines de plaidoyer, de multiples mouvements et partenariats afin qu’elle puisse devenir un facteur clé pour traduire la démocratie participative en une réalité concrète.r>Elle est considérée donc comme un acteur essentiel de la démocratie participative et de la bonne gouvernance. Une telle participation apparaît explicitement dans l’article 12 de la Constitution selon lequel «les associations intéressées à la chose publique, et les organisations non gouvernementales contribuent, dans le cadre de la démocratie participative, à l’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation des décisions et des projets des institutions élues et des pouvoirs publics. Ces institutions et pouvoirs doivent organiser cette contribution conformément aux conditions et modalités fixées par la loi».
La société civile est également reconnue comme un partenaire dans la mise en place des stratégies de développement sur différents plans, notamment l’élaboration, la concrétisation des politiques publiques et de participation à l’élaboration de la législation. Tout cela en offrant pour la première fois la possibilité au citoyen de présenter des pétitions devant la Cour constitutionnelle, dans le but d’annuler des lois qui entrent en conflit avec les objectifs et les orientations de la Constitution.r>En effet, l’article 14 de la Loi fondamentale stipule que «les citoyennes et les citoyens disposent, dans les conditions et les modalités fixées par une loi organique, du droit de présenter des propositions en matière législative». De même, l’article 15 énonce que les citoyennes et les citoyens disposent du droit de présenter des pétitions devant les autorités/pouvoirs publics dont les modalités d’exercice ont été adoptées par des lois organiques. À cet égard, le ministère chargé des relations avec le Parlement et la société civile, en tant que coordinateur interministériel des actions de la société civile, a élaboré un Plan stratégique 2017-2021 sur la mise en œuvre du nouveau cadre de la démocratie participative.r>Ce plan s’articule autour des axes suivants : la mise en œuvre de la commission de pétition, le lancement d’une campagne de sensibilisation, le renforcement des capacités, le développement d’une plateforme électronique de la participation citoyenne et la mise en place d’un système de suivi évaluation de la mise en œuvre du nouveau cadre juridique de la participation citoyenne.r>Le département de tutelle a, en outre, déployé des efforts colossaux en mettant en place une série de projets et de procédures liés au renforcement des capacités et compétences des associations par le développement du système de partenariat entre l’État et le tissu associatif, la promotion de l’action associative et la mise en œuvre de mécanismes participatifs, la concertation et la consolidation de la coopération avec les acteurs œuvrant dans le domaine.