02 Juillet 2020 À 17:53
La riposte du Maroc à la pandémie du Covid-19 est guidée par une Vision Royale reposant sur les piliers de l’anticipation, de la proactivité et de la primauté de la santé des citoyens, a affirmé le ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita. Dans un discours adressé mercredi à la conférence ministérielle sur la réponse digitale au Covid-19, M. Bourita a ajouté que cette Vision Royale est mise en œuvre à travers une approche associant l’ensemble des départements ministériels et l’ensemble des segments de la société, notant que cette approche fut couronnée de succès dans la maîtrise de la situation épidémiologique.r>Le ministre a en outre relevé que la transformation digitale en cours au Maroc fut cruciale pour le succès de cette stratégie, puisque le Royaume a rapidement déployé son infrastructure digitale pour relever le défi de la diffusion de messages de santé publique exacts, opportuns et cohérents, ce qui a amené 99,5% de la population marocaine à adopter, de façon massive, les mesures de prévention. Il a aussi indiqué que l’infodémie fut freinée dès ses débuts, grâce à une lutte efficace contre la désinformation, tout en protégeant les droits garantis par la Constitution, faisant savoir que la police nationale a mis en place une unité spécifiquement dédiée à l’investigation et la surveillance des cas de désinformation en ligne, tandis que des enquêtes judiciaires ont été lancées pour 100 affaires de désinformation. Le ministre a également relevé que les services publics essentiels ont été largement préservés, citant l’éducation, à travers les plateformes digitales et les cours en ligne et le secteur de la justice, grâce à la tenue de procès en visioconférence dans le plein respect des normes nationales et internationales de justice, ainsi que la santé, grâce à l’usage intensif de la télémédecine.r>Dans les institutions publiques et dans le secteur privé, un effort majeur de digitalisation a été entrepris afin de garantir la continuité du service à travers le télétravail, a-t-il poursuivi, estimant par ailleurs que cette pandémie, qui a ravagé les sociétés, les systèmes de santé et les économies, est un véritable test de la capacité du multilatéralisme à innover et sortir des sentiers battus dans la recherche de solutions aux questions posées par le Covid-19. Fondamentalement, la pandémie du Covid-19 a imposé aux États trois défis interdépendants en freinant la transmission y compris à travers le confinement et d’autres mesures de distanciation physique, a dit le ministre, ajoutant qu’il s’agit aussi de la mise à niveau de leurs systèmes de santé pour faire face à un afflux rapide de patients du Covid-19, tout en maintenant une capacité adéquate pour gérer les autres maladies ; ainsi que de la préservation des services essentiels à leurs populations, y compris l’éducation, l’assainissement, l’énergie, la justice, et les services de police. r>Les outils numériques furent cruciaux à la gestion de cet éventail de défis, démontrant l’importance d’accélérer la transformation numérique pour la préparation et la riposte aux urgences, a-t-il soutenu, estimant que l’infodémie qui s’est propagée comme une traînée de poudre dans le cyberespace fut une menace aussi grave que la maladie elle-même à la riposte à la pandémie. Le ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger a donné une déclaration à la Conférence ministérielle sur la Réponse digitale au Covid-19 organisée par l’Estonie et Singapour dans l’objectif d’explorer les voies du renforcement de la résilience des sociétés à travers l’utilisation de technologies digitales innovantes et flexibles. Cette Conférence a été organisée par l’Estonie et Singapour en tant que co-présidents du Groupe des amis sur la gouvernance électronique et la cybersécurité, dont fait partie le Maroc. Ce Groupe a pour objectif de sensibiliser les États, partager les meilleures pratiques et promouvoir le renforcement des capacités sur la gouvernance électronique et la cybersécurité. La Conférence ministérielle a connu la participation de quarante-sept États.