12 Octobre 2020 À 01:11
Le Matin : L’année scolaire 2020-2021 démarre avec un mix d’enseignement à distance et de présentiel. Comment s’est organisée cette transition ?r>Maria Antonia Trujillo Rincon : Les écoles espagnoles ont l’expérience de passer des enseignements du présentiel au tout distanciel en quelques jours aux premiers jours de confinement. Maintenant, elles sont prêtes pour des changements. r>En général, la formule pédagogique adoptée par les établissements scolaires espagnols au Maroc a été l’alternance entre l’enseignement présentiel et l’auto-apprentissage en application des consignes des autorités territoriales et sanitaires. r>Les établissements scolaires espagnols se sont mobilisés pour préparer le commencement de l’année scolaire dans les meilleures conditions sanitaires selon le protocole établi par chaque direction provinciale. r>Le modèle suivi peut changer en fonction de la situation épidémiologique des régions.r>Premièrement, les écoles ont organisé des rencontres présentielles au démarrage de l’année scolaire pour que chaque élève fasse la connaissance de ses enseignants, de sa classe et de l’organisation de l’enseignement à distance ou en alternance. r>Les écoles ont organisé des périodes d’auto-apprentissage (avec ou sans enseignement à distance) et d’autres au présentiel, en alternance, et normalement chaque classe est partagée en deux groupes. Quand un groupe est en présentiel, l’autre sera en auto-apprentissage et vice-versa.
Cette expérience a un impact important sur vos élèves. Quelle place occupe le soutien psychologique pour surmonter cette crise ? r>Les enseignants font toujours des efforts afin d’enseigner aux jeunes à gérer leurs émotions et à être optimistes dans des moments difficiles.r>Nous avons travaillé sur des programmes de sensibilisation pour les élèves et leurs familles afin de souligner l’importance d’avoir des journées planifiées et des routines auxquelles l’enfant peut se référer. Il faut rassurer les élèves et leur expliquer qu’ils ne risquent pas de tomber malades s’ils suivent les mesures de sécurité sanitaire.
L’enseignement des établissements espagnols se caractérise notamment par les activités pédagogiques complémentaires. Quelle adaptation dans le contexte sanitaire actuel ?r>C’est vrai que les activités complémentaires et parascolaires caractérisent l’enseignement des écoles espagnoles. r>Actuellement, la priorité est de préserver la santé de la communauté scolaire et les programmes d’activités complémentaires et parascolaires sont en train de s’adapter à la situation et aux besoins des élèves. Il faut modifier les activités après avoir analysé la situation, de manière à assurer la sécurité, dans le respect des directives marocaines en santé publique. En ce moment, les programmes annuels prennent aussi en considération l’enseignement en ligne.
Quelles perspectives pour l’intégration des technologies numériques et de l’éducation au service du développement durable ?r>La fermeture des établissements scolaires et l’instauration du confinement à cause de la crise sanitaire a fait réagir aux écoles pour assurer la continuité pédagogique.r>Les technologies numériques étaient déjà utilisées dans les écoles espagnoles, car elles font partie des programmes éducatifs. Mais la situation de crise a obligé à effectuer ce passage à l’enseignement à distance et à faire participer activement les enseignants à les intégrer complètement dans l’enseignement et à améliorer la qualité de l’enseignement et de l’apprentissage. Les technologies numériques sont venues pour rester.
Qu’en est-il de la coopération en matière de l’enseignement entre les établissements espagnols et marocains ? r>Premièrement, il faut souligner la collaboration impeccable avec les autorités marocaines en matière d’éducation. Le Programme de coopération linguistique et éducative entre le Maroc et l’Espagne prévoit des activités de jumelage entre des établissements scolaires espagnols et marocains (le lycée espagnol de Rabat a établi des contacts entre ses élèves et ceux du lycée Ibn Abbad à Marrakech). r>Par ailleurs, les ministères de l’Éducation de nos deux pays travaillent pour la mise en œuvre d’une nouvelle convention pour la mise en route des Sections bilingues dans l’enseignement secondaire marocain.