01 Juillet 2020 À 17:15
La pandémie du Covid-19 a un réel impact sur la cancérologie. Cette crise a chamboulé le déroulement de la formation continue, un outil indispensable pour les oncologues. Dans ce contexte, l’Association marocaine de formation et de recherche en oncologie médicale (AMFROM) a lancé le Bulletin marocain de l’oncologie, publié en plusieurs numéros, afin de préparer les praticiens marocains au post-Covid-19 et de les tenir au courant des nouveautés des réunions scientifiques virtuelles tenues au niveau international. L’AMFROM a publié les recommandations des sociétés savantes internationales, «Covid-19 et cancer», adaptées au contexte marocain au mois de mars 2020. Une actualisation a suivi en mai. D’après l’association, d’autres versions seront disponibles selon l’évolution de la maladie au Maroc.r>L’AMFROM a aussi couvert en temps réel le congrès annuel de l’American Society of Clinical Oncology (ASCO) et a organisé un webinaire avec des oncologues, au Maroc et en Afrique, afin de leur communiquer les meilleures pratiques et les sensibiliser à la nécessité d’adapter leurs traitements après le déconfinement. «L’AMFROM a suivi le congrès à travers des publications électroniques quotidiennes du journal le “Bulletin marocain de l’oncologie” (BMO) sous le thème “ASCO 2020 en temps réel”. Ces résumés synthétiques ont été publiés sur le site de l’AMFROM et diffusés par email à tous les cancérologues membres de l’Association. La réalisation de ces résumés a été confiée à plusieurs oncologues motivés et spécialisés dans les cinq principales aires thérapeutiques : cancérologie mammaire, gynécologique, thoracique, digestive et génito-urinaire», souligne un communiqué de l’AMFROM.r>Le travail effectué par l’Association a également consisté en la sélection des meilleures études, qui révèlent de véritables changements dans les pratiques et qui tiennent compte de l’impact de la pandémie du Covid-19, afin de les partager avec les oncologues et radiothérapeutes. Selon l’AMFROM, même si les traitements et les indications thérapeutiques ont pu être adaptés pour certains patients selon leur état et le stade de la maladie, la situation de confinement a nécessité un ajustement particulier. En effet, il a été nécessaire pour certains patients, faisant partie d’une population fragile, de s’adapter aux recommandations des sociétés savantes marocaines et internationales pour minimiser le risque de contamination.r>Au Maroc, les centres anticancéreux ont continué à traiter et prendre en charge les malades en tenant compte des recommandations. Néanmoins, ils ont vu leur activité diminuer de façon significative au cours de la période de confinement. Le challenge aujourd’hui pour les cancérologues est de faire le maximum après le déconfinement pour minimiser l’effet négatif du confinement, à savoir les retards de diagnostic et thérapeutiques.