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Le Parti de l’Istiqlal, le PPS et le PAM déplorent l’absence d’une vision claire du gouvernement

Les formations politiques de l’opposition expriment des positions convergentes qui dénoncent le mode de gestion par le gouvernement des effets de la pandémie du Covid 19, tout particulièrement sur la rentrée scolaire. Ainsi, le Parti de l’Istiqlal et le Parti du progrès et du socialisme ainsi que le Parti authenticité et modernité relèvent «l’échec» de l’Exécutif à limiter les dégâts occasionnés par le coronavirus sur plusieurs secteurs malgré l’importance des moyens alloués par l’État.

03 Septembre 2020 À 19:40

Les partis politiques de l’opposition critiquent sévèrement les approches adoptées par le gouvernement en ce qui concerne la gestion des dossiers de l’enseignement et de la santé en rapport avec la pandémie du Covid-19. En effet, les instances dirigeantes de trois formations politiques, le Parti de l’Istiqlal, le Parti du progrès et du socialisme (PPS) ainsi que le Parti authenticité et modernité (PAM), ont exprimé, ces deux derniers jours, des positions dans lesquelles ils s’en prennent à la gestion par le gouvernement de ces dossiers.r>«L’échec constant du gouvernement à gérer la pandémie du coronavirus». «Une faiblesse de la gouvernance caractérisée par une centralisation excessive dans la prise unilatérale des décisions». «L’improvisation dans la gestion, l’absence de planification et de proactivité, le traitement aléatoire et tardif des problèmes qui nécessitent une intervention immédiate». «Nous constatons dans la pratique gouvernementale caractérisée par une communication effacée et une présence timorée, une confusion manifeste dans les prises de décision lors de la deuxième phase de l’épidémie». «Faible capacité manifeste à mobiliser et à sensibiliser les citoyens». «L’hésitation et l’indécision dans la gestion du dossier de la rentrée scolaire». «L’absence d’une stratégie gouvernementale claire»… Ce sont là quelques-uns des reproches adressés par les directions des trois formations de l’opposition.r>Ainsi, le comité exécutif du Parti de l’Istiqlal, réuni mardi, a dénoncé ce qu’il a qualifié «d’échec constant du gouvernement».  Il a considéré que malgré les moyens importants que l’État a alloués pour protéger les citoyens et pour sauver l’économie, le gouvernent n’est pas arrivé à proposer les bonnes solutions. «Cela a démontré une faiblesse de la gouvernance caractérisée par l’absence de planification et de proactivité, le traitement aléatoire et tardif de problèmes qui nécessitent une intervention immédiate, l’absence d’approche participative avec les organes politiques et syndicaux et avec les institutions élues et les composantes de la société civile. En plus de l’absence de vision prospective du gouvernement pour faire face aux répercussions du coronavirus, qui a provoqué la perte du niveau de confiance atteint par les citoyens au début de la pandémie», a déploré le comité exécutif du parti de la balance.r>Ce dernier s’est longuement attardé sur l’analyse de la méthodologie de gestion du secteur de l’éducation. Il dénonce ainsi les décisions prises sans concertations avec les syndicats du secteur et les associations de parents d’élèves, et l’autorité éducative et sanitaire aux niveaux régional et territorial. Ce qui aurait pu permette de bien préparer la rentrée scolaire et universitaire, et formuler une vision commune claire de l’année scolaire à la lumière de la pandémie. «Le ministère de l’Éducation a rejeté la responsabilité sur les familles sans prendre en compte les particularités de la situation socio-économique, culturelle et territoriale de notre pays, notamment le monde rural et les familles nécessiteuses. Ce qui a semé la confusion et l’anxiété chez les parents d’élèves et les étudiants», ont relevé les Istiqlaliens. Le Comité note également, avec regret, que le ministère a éludé sa responsabilité dans le différend actuel entre les directeurs des écoles privées et les familles, et a laissé les familles affronter leur sort par elles-mêmes. «Mais, dans une étrange ironie, il s’est dérobé à sa responsabilité de fournir des sièges aux étudiants souhaitant rejoindre le secteur public», relève le comité exécutif.r>Pour sa part, le bureau politique du PPS, réuni mercredi, tout en admettant l’existence de difficultés objectives dans la gestion de la rentrée scolaire et universitaire dans les conditions épidémiologiques actuelles, estime qu’il était possible de réunir les conditions d’une rentrée réussie. Le parti considère que cela aurait été possible si le gouvernement avait, pendant les mois de juin, juillet et août, adopté une démarche de préparation fondée sur la participation effective de tous les acteurs (syndicats, partis, enseignants, personnel administratif, experts et spécialistes, étudiants, élèves, associations de parents, société civile) à travers débat public, largement relayé par les médias. «Ceci aurait permis de faire émerger des approches qui, à défaut d’être idéales, auraient bénéficié de l’adhésion de l’opinion publique, contrairement à la situation actuelle marquée par la confusion et les tergiversations dans la plupart des établissements d’enseignement, tant publics que privés, situation dont pâtissent également les familles», soulignent les membres du bureau politique. Ainsi, le PPS appelle le gouvernement à accompagner et soutenir les familles à travers la généralisation de l’accès à internet et aux outils pédagogiques (tablettes, smartphone et autres), outre la mise à disposition gratuite des masques et des moyens de désinfection pour tous les élèves en présentiel.r>De son côté, s’exprimant sur le site institutionnel de son parti, le secrétaire général du PAM, Abdelatif Ouahbi, a considéré que le gouvernement a échoué à gérer de nombreux secteurs touchés par la pandémie. Il a donné pour exemple la gestion du dossier de la rentrée scolaire. «Le département de l’Éducation nationale a échoué à adopter une approche claire pour la rentrée scolaire. Secteur qui concerne 8 millions élèves et des milliers de familles qui se sont retrouvées face à un gouvernement qui a une politique de communication très faible pour ne pas dire absente et une indécision manifeste en ce qui concerne la prise des décisions», a-t-il déclaré. 

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