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Les pays en développement pourraient perdre 220 milliards de dollars

«Nous travaillons avec les Nations unies pour appuyer la réponse sanitaire sous la direction de l’OMS, y compris l’achat et la fourniture de produits de santé essentiels», a indiqué Achim Steiner, administrateur du PNUD (à gauche).

30 Mars 2020 À 21:26

La crise croissante du Covid-19 menace de toucher de manière disproportionnée les pays en développement, non seulement comme une menace sanitaire à court terme, mais en tant que «crise sociale et économique dévastatrice» au cours des mois et des années à venir, a alerté lundi l’Organisation des Nations unies. Ainsi, les pertes de revenus devraient dépasser 220 milliards de dollars dans les pays en développement, et près de la moitié de tous les emplois en Afrique pourraient être perdus, selon les estimations du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Avec environ 55% de la population mondiale n’ayant pas accès à la protection sociale, ces pertes se répercuteront dans toutes les sociétés, affectant l’éducation, les droits de l’Homme et, dans les cas les plus graves, la sécurité alimentaire et la nutrition de base, a indiqué cette agence onusienne dans un communiqué diffusé à New York. Les hôpitaux manquant de ressources et les systèmes de santé fragiles risquent d’être débordés, cela peut être encore exacerbé par une augmentation du nombre de cas de Covid-19, étant donné que jusqu’à 75% des habitants des pays les moins avancés n’ont pas accès à l’eau et au savon, s’inquiète le PNUD. Des conditions sociales supplémentaires, telles que la mauvaise planification urbaine et la surpopulation dans certaines villes, la faiblesse des services d’élimination des déchets et même la congestion de la circulation entravant l’accès aux établissements de santé, peuvent toutes alourdir la charge de travail. «Cette pandémie est certes une crise sanitaire, mais pas uniquement. Dans de larges parties du globe, la pandémie laissera des cicatrices très profondes», a estimé l’administrateur du PNUD, Achim Steiner. Le PNUD souligne que «nous sommes en territoire inconnu. Beaucoup de nos collectivités sont méconnaissables par rapport à la semaine dernière : les rues de nombreuses grandes villes du monde sont désertées, les habitants restent à l’intérieur, soit par choix, soit sur ordre du gouvernement. Partout dans le monde, les magasins, théâtres, restaurants et bars sont fermés» écrit le Programme des Nations unies selon lequel la pandémie du Covid-19 est la crise sanitaire mondiale de notre époque. 

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