Nation

Le PIB du Maroc baisserait de 6,8% ce 2e trimestre à cause de la pandémie du coronavirus

28 Avril 2020 À 22:41

Le Covid-19 a fortement impacté l’économie marocaine. Le Haut-Commissariat au Plan (HCP), qui vient de réviser ses prévisions, s’attend à une chute de la croissance de 8,9 points au deuxième trimestre 2020 par rapport à son évolution d’avant-crise Covid-19. À travers cette prévision arrêtée au 20 avril, le HCP semble plus pessimiste que lors de celle arrêtée au 7 avril, où il s’attendait à une baisse de 3,8 points. Une baisse de 8,9 points de la croissance correspond à une perte globale potentielle d’environ 29,7 milliards de dirhams pour la première moitié de 2020.r>«Depuis notre dernière publication, les perspectives de croissance pour l’économie mondiale ont été révisées à la baisse, en raison de la propagation de la pandémie du Covid-19 et du prolongement des périodes de confinement dans plusieurs pays. Dans ces conditions, notre prévision de croissance de la demande étrangère adressée au Maroc a été révisée à la baisse, pour atteindre -12,5% au deuxième trimestre 2020, au lieu d’une baisse de 6% prévu au 7 avril, suite au fléchissement attendu des importations des principaux partenaires commerciaux du Royaume», souligne le HCP. r>La croissance de la consommation des ménages devrait également fléchir de 1,2%, au deuxième trimestre 2020, du fait notamment du repli des dépenses de l’énergie, des biens durables, de transport, de restauration et de loisirs. L’investissement poursuivrait son repli au rythme de -26,5% par rapport au deuxième trimestre 2019, pâtissant d’une accentuation du mouvement de déstockage des entreprises. L’aggravation de la crise sanitaire pousserait les entreprises à limiter au maximum leurs besoins de financement, dans un contexte d’incertitude quant à la reprise de la demande. Le PIB global devrait ainsi régresser de 6,8% au deuxième trimestre 2020, en variation annuelle, prévoit le HCP.r>Par secteur d’activité, la croissance de la valeur ajoutée agricole s’établirait à -4,2% au deuxième trimestre, alors que celle des activités non agricoles se replierait de 6,9%. Le secteur tertiaire pâtirait de la réduction du commerce et des transports et de l’arrêt quasi total de l’activité dans l’hébergement et la restauration et la valeur ajoutée du secteur secondaire se contracterait de 8,9%, en variation annuelle. Concernant le premier trimestre 2020, le HCP s’attend à un ralentissement plus sensible de l’activité économique, avec une croissance qui aurait reflué à +0,7%, au lieu de +1,1% prévu récemment par l’institution. Cette révision à la baisse serait attribuable à l’accentuation du repli de la valeur ajoutée agricole à -4,4%, suite aux faibles performances des productions végétales, en l’occurrence les céréales, dont la production serait tombée à son niveau le plus bas depuis 2007, note le HCP. 

Copyright Groupe le Matin © 2024