Culture

Un plan actualisé de gestion du patrimoine de la ville

19 Juillet 2020 À 15:22

La ville de Rabat s’est dotée d’un plan de gestion actualisé de son patrimoine après le lancement, vendredi, du processus de mise à jour de ce plan sous le signe «Rabat, capitale moderne et ville historique, un patrimoine en partage». Le processus de mise à jour du plan de gestion du patrimoine de la capitale a été lancé lors d’une rencontre initiée par la Fondation pour la sauvegarde du patrimoine culturel de Rabat, en partenariat avec le ministère de la Culture, de la jeunesse et des sports et la wilaya de la région de Rabat-Salé-Kénitra.r>Cette action s’inscrit dans le droit fil de la dynamique impulsée par S.M. le Roi Mohammed VI pour la préservation et la valorisation du patrimoine de la ville, conformément à une résolution du conseil d’administration de la Fondation, présidé par Son Altesse Royale la Princesse Lalla Hasnaa. L’ambition est de partager les conclusions de l’évaluation du premier plan de gestion, d’enclencher le processus de concertations autour de sa mise à jour et d’arrêter la démarche pour l’élaboration d’un nouveau plan de gestion sur la période 2021-2025.r>S’exprimant à cette occasion, le secrétaire général de la Fondation pour la sauvegarde du patrimoine culturel de Rabat, Karim Tajmouati, a souligné que celle-ci a revisité ses statuts lors de son dernier conseil d’administration dans le souci de perpétuer et transmettre les valeurs historiques, architecturales, artistiques, paysagères, matérielles et immatérielles inhérentes au patrimoine culturel de Rabat. Il a dans ce contexte estimé que «le développement d’une ville comme Rabat ne peut se faire qu’en s’appuyant sur son histoire, compte tenu de son patrimoine culturel, qu’il soit matériel ou immatériel, d’où l’intérêt de le protéger et le sauvegarder». Les actions et les projets de la Fondation sont développés dans une perspective de complémentarité avec les autres intervenants dans le domaine culturel, tout en demeurant axés sur les deux grandes orientations, à savoir la sensibilisation-information et le suivi-évaluation, a-t-il fait observer.r>Le ministre de la Culture, de la jeunesse et des sports, Othmane El Ferdaous, a pour sa part souligné l’importance du plan de gestion de Rabat visant à mettre en avant la valeur universelle du patrimoine culturel de la capitale qui constitue un levier essentiel dans le nouveau modèle de développement. Il a également indiqué que la ville de Rabat, inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, occupe une grande place dans le plan de relance de la politique touristique, culturelle, de recherche scientifique et économique du Royaume.r>La ministre de l’Aménagement du territoire, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville, Nouzha Bouchareb, a de son côté relevé que cet événement offre l’opportunité de se concerter avec l’ensemble des acteurs concernés sur les mesures à entreprendre pour s’inscrire dans la sauvegarde du patrimoine. Elle a en outre considéré que le patrimoine historique constitue non seulement une richesse culturelle, mais aussi un savoir-faire ancestral et fait partie des principaux axes de développement sur lesquels se base le plan de relance de l’économie marocaine.r>Le wali de la région de Rabat-Salé-Kénitra, gouverneur de la préfecture de Rabat, Mohamed Yacoubi, a passé en revue les nombreuses actions réalisées au cours des dernières années, appelant à raisonner en termes de projets globaux intégrant particulièrement la sauvegarde du patrimoine et son développement économique et touristique. Six commissions thématiques sont mises en place animées par au moins deux référents et composées de diverses structures administratives et professionnelles, a-t-il rappelé, notant que ces commissions auront la responsabilité, durant les trois mois à venir, d’identifier et de proposer des actions concrètes à intégrer dans le plan par rapport à six orientations stratégiques données à titre indicatif. Il s’agit de renforcer le cadre juridique de la protection du patrimoine, la protection et la mise en valeur du patrimoine, le développement économique au profit du patrimoine, la communication, le marketing et la mise en réseau, le patrimoine à l’ère du numérique et le mode de gouvernance.r>Selon la directrice du Bureau de l’Unesco à Rabat et représentante de l’Unesco pour le Maroc, Golda El Khoury, le comité du patrimoine mondial avait décidé d’inscrire les biens historiques de la capitale sur la liste du patrimoine mondial sur la base de témoignages exceptionnels qui constituent une concrétisation de la vision d’aménagement et du développement urbain. «En créant la Fondation pour la sauvegarde du patrimoine culturel de Rabat, le Maroc exprime son engagement en faveur de cet objectif universel», a-t-elle dit, ajoutant que ce patrimoine urbain représente une composante majeure du patrimoine national.r>Le président du Conseil de la commune de Rabat, Mohamed Sadiki, a pour sa part mis en avant la richesse culturelle et patrimoniale de la capitale, notamment ses différents sites archéologiques et monuments historiques. Il a à cet égard souligné la nécessité de mettre en avant la valeur historique de la ville de Rabat et de lui redonner une esthétique architecturale. Cette rencontre a réuni l’ensemble des acteurs concernés par la sauvegarde du patrimoine notamment des représentants de la société civile, des organisations professionnelles, du secteur privé et des établissements d’enseignement supérieur et de recherche. 

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