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La présidence du ministère public prépare les magistrats du Parquet et les officiers de la police judiciaire à mieux lutter contre les crimes financiers

Le procureur général du Roi près la Cour de cassation, président du ministère public, Mohamed Abdennabaoui, insiste sur le respect scrupuleux de la loi s’agissant de l’instruction des procédures de lutte contre les crimes financiers. Dans une allocution à l’occasion de l’ouverture de sessions de formation consacrées aux crimes financiers à l’Institut supérieur de la magistrature, M. Abdennabaoui a appelé les différents acteurs à remplir leur devoir de lutte contre les crimes financiers loin de toute influence par les débats au sein de la société, en particulier celle que pourraient exercer les réseaux sociaux.

18 Février 2020 À 19:55

Le rôle des magistrats du ministère public au sein des chambres spécialisées en crimes financiers et des officiers de police judiciaire est stratégique dans la lutte contre ce type de crimes. Dans une allocution, lundi, à l’occasion de l’ouverture de sessions de formation consacrées aux crimes financiers à l’Institut supérieur de la magistrature, le procureur général du Roi près la Cour de cassation, président du ministère public, Mohamed Abdennabaoui, s’est adressé aux magistrats et aux officiers pour leur rappeler l’importance de ce rôle. r>Le haut responsable judiciaire a souligné, dans ce sens, que le rôle de ces acteurs dans la lutte contre la corruption n’est pas seulement une nécessité sociale et juridique, mais également une exigence constitutionnelle. Par conséquent, «la formation aux techniques d’investigation et d’enquête sur les délits financiers et le renforcement des capacités à comprendre les comportements des contrevenants et à résoudre leurs énigmes doivent respecter le respect de la présomption d’innocence et des procédures légales», a affirmé le président du parquet dans son allocution.r>S’adressant aux magistrats et aux officiers, M. Abdennabaoui a rappelé que les enquêtes dans ce genre de crimes ne doivent pas être menées en faisant fi des règles du procès équitable et sans le respect des garanties juridiques des accusés, des victimes et des témoins. Il a également exhorté les participants à cette formation à remplir leur devoir de lutte contre les crimes financiers sans être affectés par les débats sociétaux qui ont lieu dans les espaces publics, y compris sur les réseaux sociaux, «sauf par le biais d’une enquête judiciaire, et la recherche d’arguments et de preuves légitimes», a-t-il souligné.r>Le devoir de la justice, encadré par les dispositions de la Constitution et de la loi ainsi que par les directives de S.M. le Roi, Président du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, est celui de lutter contre la corruption via les mécanismes légaux. Dans ce sens, la justice a l’obligation de développer les compétences des juges et des autres composantes de la justice pour mener à bien cette mission. Il s’agit d’une mission permanente jusqu’à ce que la corruption soit vaincue, et que les principes de l’État de droit et des institutions, tels que souhaités par S.M. le Roi, soient généralisés, a conclu le président du ministère public.r>À rappeler que ces sessions de formation s’inscrivent dans le cadre de la promotion de la spécialisation et l’amélioration des compétences des magistrats du Parquet et des officiers de police judiciaire en matière de lutte contre la corruption financière. Le programme de formation, qui s’étend sur quatre sessions (février, mars, avril et juin), sera encadré par des procureurs expérimentés de la Cour des comptes, du ministère public, de l’inspection générale du ministère des Finances, de l’Unité de traitement du renseignement financier, Bank Al-Maghrib, l’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption, le Trésor public et le Laboratoire public d’essais et d’études. 

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