19 Janvier 2020 À 14:45
L’année 2019 n’a pas été un bon cru pour le canadien Bombardier. Le groupe spécialisé dans la construction ferroviaire et aéronautique a lancé un avertissement sur ses résultats financiers, à cause en partie des projets ferroviaires compliqués. Bombardier s’attend désormais, pour l’année 2019, à un résultat avant impôts et intérêts de l’ordre de 400 millions de dollars, alors qu’elle tablait sur près du double. Ce profit warning a fait réagir les firmes de notation de crédit Standard & Poor’s et Moody’s qui ont révisé à la baisse leurs perspectives. «Nous sommes moins convaincus que la société peut générer des flux de trésorerie d’exploitation annuels positifs au cours des deux prochaines années, suffisants pour réduire de manière significative son endettement très élevé et gérer ses risques de refinancement», a indiqué Standard & Poor’s vendredi 17 janvier. r>L’agence de notation a révisé ses perspectives sur Bombardier de stables à négatives. Elle a, toutefois, confirmé ses notes sur la société, y compris la cote de crédit de l’émetteur B-. Pour sa part, Moody’s a également fait passer ses perspectives sur Bombardier de stables à négatives. Bombardier dit s’attendre «à des résultats financiers inférieurs à ses prévisions, surtout en raison des mesures prises pour réaliser des projets ferroviaires en redressement, de l’échéancier de ses paiements d’étape et des nouvelles commandes de sa branche Transport», selon un communiqué du constructeur. Le report au premier trimestre 2020 de la livraison de quatre avions d’affaire Global 7500, d’un coût catalogue unitaire de 73 millions de dollars, a également pesé sur les résultats, souligne Reuters. Bombardier est partenaire minoritaire du programme Airbus A220, avion de ligne conçu par le groupe canadien racheté en 2018 par Airbus. «Avec son retrait de l’aéronautique commercial, Bombardier réévalue sa participation en cours dans la Société en commandite Airbus Canada», précise le groupe canadien.