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Le Raja champion du Maroc : remise du trophée demain

Le Raja Casablanca a remporté dimanche son 12e titre de champion du Maroc, grâce à sa victoire sur l’AS FAR (2-1) et à l’issue d’une course-poursuite avec le Wydad et la RSB, qui ont chacun caressé le rêve pendant quelques minutes, avant que les Aigles verts n’arrachent le titre de leurs serres à la dernière minute.

Jamal Sellami, entraîneur du Raja, porté par ses joueurs après le 12e titre du Raja.Mohcine Moutaouali et Abdelillah Hafidi, les deux héros du sacre du Raja.

12 Octobre 2020 À 19:36

C’était le sprint final rêvé d’une saison qui sera à jamais gravée dans la mémoire collective du football national. Avec la Botola, personne ne peut prédire ce qu’il pourrait se passer lors d’une journée finale. Et c’est encore plus évident quand il s’agit d’une saison exceptionnelle qui a duré 13 mois. Pendant 90 minutes, le titre a vacillé entre Safi, Rabat et Casablanca, au gré des résultats partiels. Au stade Al Massira, la Renaissance de Berkane a très vite mené au score, grâce à un pénalty transformé par Mouhcine Iajour. Berkane est alors au plus haut de la pyramide et nourrit les espoirs d’un premier titre de champion. À cinq minutes de la pause, le Wydad est mené par le FUS avec un but de Joseph Kombous. Mais Gbagbo Junior sonne la révolte des Rouges à la 41e minute, exploitant une mésentente dans la défense fussiste.

Les Verts mettent fin à la malédiction de la dernière journéer>Les bonnes nouvelles continuent d’affluer pour les poursuivants, puisque peu avant la mi-temps, Joseph Guede inscrit le but de l’AS FAR, à la suite d’un coup franc mal négocié par la défense rajaouie. Dès lors, les mauvais souvenirs se bousculent dans la tête des supporters et des joueurs verts. Le but de Zebdi en 2003 qui a expédié le titre au Hassania, le doublé d’Armoumen en 2005, la défaite à Rabat en 2010 et celle à Safi en 2014, commencent à se chevaucher dans la mémoire et ravivent les soirées les plus douloureuses.r>Mais au lieu de tétaniser les joueurs, le but des Militaires n’a fait que les libérer. La deuxième mi-temps ne se joue que dans le camp de l’AS FAR, dont les joueurs se cantonnent en défense et dégagent du mieux qu’ils peuvent. À la 62e minute, Moutouali sert Hafidi depuis la droite. Le métronome du Raja contrôle du gauche et tire de l’extérieur du pied droit. Imparable pour Lakred. Les Rajaouis recommencent à respirer. Le stress est toujours à un niveau extrême et les occasions sont rares et finissent en général loin de leur objectif. S’il fallait encore une preuve que la Botola est l’un des meilleurs championnats en Afrique, si ce n’est le meilleur, elle arrive dans les derniers souffles de la dernière journée. Au Complexe Moulay El Hassan, Zouheir El Moutarajji, bien servi dans la surface, fait preuve de beaucoup de sang froid et bat Mohamed Amsif pour inscrire le deuxième but des Rouges. Moutaraji, qui a été conspué, insulté, presque viré de l’équipe, donne le titre au WAC.r>Mais cette célébration ne dure que deux minutes. Car à Casablanca, le Raja montre une nouvelle fois que cette équipe ne se rend jamais. «Ne tourne pas la page avant d’avoir lu la dernière page». La fameuse phrase du commentateur du Derby arabe en novembre sonnait au loin dans la tête des Rajaouis, lorsque Moutouali répète son exercice préféré, en centrant depuis la droite. Comme un signe du destin, le ballon traverse la surface de réparation et atterrit dans les pieds de Hafidi, qui reprend de volée et délivre les millions de supporters rajaouis devant leurs téléviseurs. Le Raja de Casablanca est champion du Maroc pour la 12e fois de son histoire, avec une équipe majoritairement formée dans son école et un staff technique réunissant plusieurs générations d’anciens joueurs. La Botola a finalement gagné son pari et la réussite a été atteinte sur le plan sportif. 

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