13 Juillet 2020 À 17:33
Déjà isolés depuis une semaine, les habitants de la ville de Lérida et de communes environnantes en Catalogne (nord-est de l’Espagne) devaient être reconfinés chez eux à partir de lundi, la première décision de ce type depuis la fin du confinement extrêmement strict en Espagne. Mais le tribunal de cette ville «a décidé de ne pas ratifier les mesures» prise par le gouvernement régional, «car elles sont contraires au droit», a indiqué sur Twitter le tribunal supérieur de justice de Catalogne. Une décision qui peut toutefois faire l’objet d’un recours de la part des autorités. Ce foyer de contagion, peuplé de près de 200.000 personnes et situé à environ 150 km de Barcelone, est l’un de ceux qui préoccupent le plus les autorités en Espagne, pays parmi les plus touchés par la pandémie en Europe avec plus de 28.400 morts et qui connaît un rebond des cas depuis plusieurs jours. Dans ce contexte, plusieurs régions, dont la Catalogne ou les Baléares, ont décidé de renforcer le caractère obligatoire du masque qui doit y être porté à tout moment sous peine d’amende. L’Espagne n’est pas le seul pays craignant une deuxième vague. En Afrique du Sud, le Président, Cyril Ramaphosa, a décidé dimanche de réimposer un couvre-feu en raison de la remontée des cas quotidiens de contamination. Il a relevé qu’une moyenne de 12.000 nouveaux cas avait été enregistrée chaque jour ces dernières semaines. À partir de lundi, le couvre-feu sera de nouveau en vigueur dans le pays de 21 h à 4 h heure locale, et les visites familiales seront interdites. M. Ramaphosa a également décidé de suspendre à nouveau la vente d’alcool. «Alors que nous nous dirigeons vers le pic des infections, il est vital que nous ne surchargions pas nos cliniques et nos hôpitaux avec des blessures liées à l’alcool qui auraient pu être évitées», a déclaré le président à la télévision. Deux bases militaires américaines se sont par ailleurs confinées à Okinawa (sud du Japon) après une poussée des cas de coronavirus en leur sein, qui a provoqué des remous dans cette île où la présence de troupes américaines est très contestée. Aux États-Unis, le pays le plus lourdement touché, la pandémie continue de flamber particulièrement dans de grands États du Sud, et un responsable du ministère de la Santé à Washington a estimé dimanche qu’un reconfinement dans ces zones n’était pas exclu. La pandémie a fait plus de 566.000 morts dans le monde depuis que le bureau de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en Chine a fait état de l’apparition de la maladie fin décembre.