29 Juin 2020 À 00:57
«Le Royaume est très proche d’un très grand marché, celui de l’Union européenne. Il dispose de très bons produits, soit dans le secteur manufacturier ou agricole et qui peuvent utiliser cette relance pour capter aussi des marchés additionnels», a souligné M. Hentschel en marge de la présentation de la phase post-Covid et l’appui offert par la BM au Maroc.r>Mettant en avant le capital naturel énorme dont dispose le Royaume, le responsable à l’institution financière a relevé, en outre, que la relance sera également une opportunité pour repenser le tourisme national pour qu’il soit «un tourisme vert et écologique».r>«C’est une relance différente. Elle est celle de tout le monde en même temps et avec de grands changements. Les flux de commerce vont être différents et les chaines de valeurs doivent se restructurer», a-t-il soutenu, notant que tout cela donne des opportunités très importantes et spécialement pour le Maroc.r>Par ailleurs, M. Hentschel a salué la réponse rapide du Royaume au Covid-19, et ce, depuis l’enregistrement du premier cas de contamination en début de mars, avec notamment la création du Fonds spécial pour la gestion de la pandémie, ainsi que les différentes actions, tant aux niveaux sanitaire, social ou économique. Il a rappelé à cet égard le soutien de la BM qui a appuyé les différentes actions depuis le début de la crise. Il s’agit notamment de : r>• La restructuration de la BM du prêt de 275 millions de dollars, pour l’appui des politiques de développement pour la gestion des risques de catastrophe, et qui intègre un objectif relatif à l’aide sanitaire pour permettre le déblocage immédiat de fonds et répondre aux mesures d’urgence. r>• Le prêt approuvé, le 16 juin dernier, visant à soutenir la réponse sanitaire des pouvoirs publics, à travers notamment l’augmentation de la capacité de dépistage et le suivi de la situation épidémiologique.r>• Le programme additionnel de 500 millions de dollars, approuvé le 22 juin par le Conseil des administrateurs de la Banque, pour soutenir les différents actions du gouvernement pour faire face à la crise, mais aussi pour préparer l’économie et le pays pour la relance.
Soutenir la reprise en améliorant l’inclusion numérique et financièrer>La ligne de financement de 500 millions de dollars approuvée en conseil des administrateurs de la Banque mondiale est destinée à appuyer les réformes politiques nécessaires à la mise en place d’un environnement propice à la transformation numérique au Maroc. «Première d’une série de trois opérations, le Financement à l’appui des politiques de développement (DPF) en faveur de l’inclusion numérique et financière s’appuie sur les réformes déjà engagées par les autorités et vise à améliorer l’inclusion financière en permettant aux entreprises et aux ménages d’avoir accès à des infrastructures et des services numériques plus concurrentiels», indique un communiqué de la BM. Cette ligne de financement permettra également de stimuler la croissance du secteur privé en facilitant l’accès au financement des start-up et des jeunes entrepreneurs.r>Jesko Hentschel a noté à ce sujet l’importance extrême d’accélérer les processus de la transformation numérique, surtout en cette conjoncture de crise sanitaire, pour assurer la continuité des services et favoriser l’innovation. «Depuis le déclenchement de cette crise, le Maroc a accéléré sa transition numérique, démontrant sa capacité à passer à la vitesse supérieure. Aujourd’hui plus que jamais, la numérisation offre au Maroc de nouvelles opportunités de développement, qu’il s’agisse de fluidifier les transactions économiques ou d’améliorer la prestation des services aux entreprises et aux particuliers. Avec ce nouveau financement, il s’agit de doper ce potentiel et de mettre à profit le levier de la transformation numérique au service d’une croissance plus inclusive», explique M. Hentschel.r>Bien que sa préparation ait débuté à la mi-2019, le DPF a pris une importance accrue dans le contexte de la pandémie de Covid-19. Les réformes appuyées par ce programme permettront en effet de répondre à trois nouvelles priorités : 1- atténuer l’impact de la pandémie grâce à des transferts monétaires et à l’élargissement du régime de protection sociale notamment ; 2- renforcer la résilience des ménages, des micro-entreprises et des PME ; 3- soutenir la reprise en améliorant l’inclusion numérique et financière.