29 Septembre 2020 À 18:17
Les réponses à travers le monde en matière de protection sociale et d’emploi face à la pandémie de Covid-19 ont largement ignoré les besoins des femmes, selon de nouvelles données publiées, lundi, par ONU Femmes et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Les deux agences onusiennes estiment que la plupart des pays du monde ne font pas assez pour protéger les femmes et les filles des conséquences économiques et sociales de la crise du Covid-19.r>Selon les données collectées par l’outil de suivi de la réponse mondiale au Covid-19 en matière de genre développé par ONU Femmes et le PNUD, seulement un pays sur huit dans le monde a mis en place des mesures pour protéger les femmes contre les impacts sociaux et économiques. Ces mesures peuvent inclure la fourniture de lignes d’assistance téléphonique, d’abris ou de réponses judiciaires pour contrer la flambée de violence à l’égard des femmes et des filles pendant la pandémie, des transferts d’argent directement destinés aux femmes, la fourniture de services de garde d’enfants ou des congés familiaux et de maladie payés. «Il est clair que la pandémie de Covid-19 frappe durement les femmes – en tant que victimes de violence domestique enfermées avec leurs agresseurs, en tant que soignantes non rémunérées dans les familles et les communautés, et en tant que travailleuses dans des emplois dépourvus de protection sociale», a déploré la directrice exécutive d’ONU Femmes, Phumzile Mlambo-Ngcuka. L’administrateur du PNUD, Achim Steiner, estime pour sa part que la crise du Covid-19 offre aux pays l’occasion de transformer les modèles économiques existants en «un contrat social renouvelé» qui donne la priorité à la justice sociale et à l’égalité des sexes. Les données collectées par ONU Femmes et le PNUD montrent que les gouvernements ont principalement concentré leurs réponses au Covid-19 en matière de genre sur la prévention et/ou la réponse à la violence à l’égard des femmes et des filles.